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Devenir freelance : 6 questions clés à se poser pour se lancer

Devenir freelance : 6 questions clés à se poser pour se lancer

Devenir freelance : 6 questions clés à se poser pour se lancer
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Avez-vous choisi le bon statut ?

  • peopleAE, SASU, EURL, portage, etc.
  • starQuelle protection sociale
  • euroCalcul des charges et taxes
  • Simulation financière

Le saviez-vous ? 

En Europe, pas moins de 6 millions de personnes ont fait le choix d’exercer leur activité professionnelle en freelance. Une décision gagnante pour la plupart d’entre elles puisque plus de 70 % de ces travailleurs indépendants qualifiés se déclarent satisfaits de leur situation. (source : Malt, Freelancing in Europe, 2022)

Vous souhaitez, vous aussi, rejoindre l’aventure, mais vous ne savez pas comment vous y prendre pour devenir freelance ? 

Jump vous donne toutes les clés pour comprendre les tenants et les aboutissants du statut d’indépendant et vous lancer en freelance sereinement. 

Suivez le guide ! 

C’est quoi le travail en freelance ?

Commençons par répondre à une question moins simple qu’il n’y paraît : qu’est-ce que le freelancing 

Le terme « freelance » est habituellement utilisé pour désigner un travailleur indépendant qualifié délivrant des prestations de service intellectuelles dans des domaines tels que la Communication, la Tech ou encore la Création.

D’un point de vue plus technique, travailler en freelance revient donc à proposer ses services à différents clients (entreprises, indépendants ou particuliers) sans être lié à ces derniers par un contrat de travail (CDI ou CDD par exemple). 

La plupart des « free » ne sont donc pas des salariés, mais bien des chefs d’entreprise. Selon leur choix, ceux-ci peuvent en effet pratiquer leur activité d’indépendant sous différents statuts juridiques : 

  • L’Entreprise Individuelle (EI), ou sa forme simplifiée la micro-entreprise (ex. auto-entreprise) ; 
  • La Société Anonyme à Responsabilité Limitée (SASU) ; 
  • L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) ;
  • Le portage salarial ;

Ces bases étant posées, peut-être vous demandez-vous quelles sont les raisons qui poussent les professionnels à se lancer en freelance ou, au contraire, à rester salariés ? Nous y venons.

Quels sont les avantages et les inconvénients du travail en freelance ?

À en croire les principaux intéressés, le freelancing est une condition enviable, malgré quelques inconvénients. 

Selon l’étude publiée par Malt en 2022, 91 % des freelances français affirment avoir épousé ce statut par choix. Mieux, 73 % d’entre eux se déclarent satisfaits de leur situation et seuls 7 % cherchent à redevenir salariés. 

Mais quel est donc le secret du travail indépendant pour charmer à ce point ses adeptes ? C’est ce que nous allons voir. 

Aperçu des résultats de l’étude Malt

Aperçu des résultats de l’étude Malt

Quels sont les avantages du travail en freelance ? 

Travailler en freelance présente de nombreux avantages :

👍 Selon l’enquête publiée par Malt, le premier d’entre eux est, sans surprise, l’indépendance, un atout plébiscité par 95 % des freelances français sondés. Et pour cause, travailler à son compte permet de se libérer de tout lien de subordination afin de mener sa carrière en suivant ses propres règles. De quoi se sentir libre, épanoui et fier. 

👍 Le deuxième avantage majeur du travail en freelance est la flexibilité des horaires de travail, appréciée par 83 % des indépendants français. Pour peu qu’il respecte ses engagements envers ses clients, le freelance peut en effet moduler son emploi du temps comme il l’entend. Un vrai « plus » en matière de confort de vie. 

👍 Le troisième point fort du freelancing est la liberté de choisir son lieu de travail, mentionnée par 78 % des répondants. Les « indés » ont en effet le loisir de travailler chez leur client, depuis leur domicile, dans un espace de coworking, à la terrasse d’un café ou même depuis l’autre bout du monde. Avec le travail en freelance, la mobilité géographique n’a pas de limites, et ça, les Digital Nomads l’ont bien compris !

👍 La liste des atouts de l’indépendance ne s’arrête pas là. Liberté de choisir ses missions et ses projets, possibilité d’être en accord avec ses valeurs et d’accéder à un quotidien professionnel varié ou encore opportunité de gagner plus d’argent : les raisons d’opter pour le travail en freelance sont nombreuses. 

Pourtant, malgré ses attraits indéniables, le freelancing comporte aussi des inconvénients. 

Quels sont les inconvénients du travail en freelance ? 

Malheureusement, le quotidien des freelances se trouve parfois assombri par différents tracas : 

👎🏻 Toujours selon l’étude évoquée plus haut, les indépendants déplorent en premier lieu le fait de devoir négocier avec leurs clients

Quel que soit son statut, le freelance doit en effet décrocher des missions par ses propres moyens. Les indépendants qui n’aiment pas « se vendre » peuvent cependant : 

  • se former afin d’apprendre à trouver des clients, par exemple auprès de formateurs spécialisés, comme Yann Le Nen ;
  • avoir recours à des intermédiaires, une plateforme de freelancing (Malt, Crème de la Crème, etc.) ou un collectif de freelances (Digital Village, Lookoom, etc.) par exemple.

👎🏻  La difficulté à être payé dans les temps est le second bémol mentionné par les freelances. 

Et pour cause, en France, les retards de paiement sont un véritable fléau, et même le premier motif de faillite des entreprises, selon le baromètre ARC/IFOP 2019

Des solutions existent néanmoins pour se prémunir contre les clients indélicats : 

  • ne jamais commencer une mission sans avoir, au préalable, obtenu un devis ou un contrat signé de la main de votre client ; 
  • souscrire une assurance facture impayée, comme celle proposée à ses clients par la banque Shine ;
  • faire appel à une société de recouvrement comme Gcollect ; 
  • anticiper les ennuis en utilisant un moyen de paiement révolutionnaire comme Hero (qui pourra même vous avancer l’argent !). 

👎🏻  La troisième problématique majeure rencontrée par les freelances est l’instabilité financière

Les indépendants peuvent en effet perdre un contrat et se trouver sans mission du jour au lendemain. Une véritable épée de Damoclès puisque les travailleurs indépendants bénéficient de droits au chômage limités (800 euros par mois pendant 6 mois, sous conditions). 

Plusieurs leviers permettent néanmoins de se protéger contre ce désagrément : 

  • mettre de l’argent de côté régulièrement pour prévenir les périodes de disette ;
  • éviter de travailler avec un seul client, afin d’éviter de perdre brutalement son unique source de revenus ;
  • entretenir constamment son réseau afin de trouver des clients plus facilement ;
  • opter pour le portage salarial, par exemple avec Jump, pour bénéficier des mêmes droits au chômage que les salariés. Un gage ultime de sérénité. 

👎🏻  Outre ces trois inconvénients majeurs, certains freelances pourront également déplorer une certaine forme de solitude, des difficultés à gérer leur emploi du temps et à rester productifs ou encore le fardeau administratif inhérent au statut d’entrepreneur. 

Là encore, rien d’insoluble. Les espaces de coworking, collectifs de freelance, méthodes, formations et autres applications peuvent vous aider à venir à bout de ces désagréments. 

Après avoir pesé les pours et les contres du travail indépendant, vous souhaitez toujours devenir freelance ?

Voyons désormais quels sont les métiers qui se prêtent au freelancing. 

Quels sont les métiers praticables en freelance ?

De nombreux métiers peuvent être exercés en freelance, notamment :

Les métiers créatifs 

Traditionnellement, un grand nombre de métiers créatifs peuvent être pratiqués en freelance : 

  • Graphiste ;
  • Illustrateur ; 
  • Motion Designer ;
  • Photographe ; 
  • Chef opérateur ;
  • Monteur ; 
  • Directeur artistique ; 
  • Décorateur d’intérieur ; 

Etc.

Les métiers de la Tech et de la Data 

Une large palette de professions de la Tech et de la Data se prêtent également bien au freelancing :

  • Développeur web ; 
  • Développeur back-end ou front-end ;
  • UX/UI Designer ;
  • Data Analyst ; 
  • Webmaster ; 
  • Ingénieur DevOps ; 
  • Tech Lead ; 
  • Intégrateur ; 
  • Expert en cybersécurité ;

Etc. 

Les métiers du marketing et de la communication 

Les métiers du marketing et de la communication sont, eux aussi, adaptés au travail en freelance, notamment : 

  • Social Media Manager ;
  • Community Manager (CM) ;
  • Expert SEO/SEA ; 
  • Rédacteur web spécialisé ; 
  • Content Manager ; 
  • Consultant en marketing digital ;
  • Growth Hacker ; 
  • Expert en Social Ads ; 
  • Attaché de presse ;

Etc.

Et un grand nombre d’autres métiers relevant de domaines variés 

Mais la liste des activités susceptibles d’être exercées en freelance ne s’arrête pas là. On citera tous azimuts les : 

  • Consultant;
  • Business Developers ; 
  • Formateurs et coachs ; 
  • Chefs de projet ; 
  • Recruteurs spécialisés ; 
  • Directeurs administratifs et financiers (DAF) ;
  • Ingénieurs pharmaceutiques ; 

Etc.

Pour jauger la diversité des expertises proposées en freelance, n’hésitez pas à parcourir LinkedIn et les plateformes de freelancing. 

Qui peut travailler en freelance ?

Tout le monde (ou presque) peut devenir freelance, à condition de posséder un certain nombre de qualités et talents. 

Les experts dotés de compétences recherchées 

Pour devenir freelance, il est tout d’abord nécessaire d’être doté de compétences utiles et recherchées par les entreprises, les indépendants, voire les particuliers. 

Précisons par ailleurs que, pour se vendre en freelance, il est préférable de posséder une véritable expertise. Les organisations font en effet appel aux indépendants afin de s’adjoindre des compétences spécifiques, dont elles ne disposent pas en interne. 

Les profils « couteaux suisses », non spécialisés, risquent ainsi de peiner à trouver des clients et à gagner leur vie correctement. 

Les diplômés (mais pas que !)

Selon une étude de la plateforme freelance.com dévoilée début 2022, 76% des freelances ont un diplôme d’enseignement supérieur.

Aperçu de l’étude freelance.com

Aperçu de l’étude freelance.com

Néanmoins, dans de nombreux cas, il n’est pas obligatoire d’être titulaire d’un diplôme pour devenir freelance. Les indépendants autodidactes sont d’ailleurs légion. 

Mais attention, la loi impose l’obtention de qualifications professionnelles pour exercer certaines professions (architecte par exemple). 

Avant de vous lancer, il est donc nécessaire de vérifier si le métier que vous envisagez de pratiquer se trouve dans la liste des professions réglementées

Les professionnels expérimentés (mais pas seulement !)

Selon Malt, 91 % des freelances français interrogés déclarent avoir été salariés avant de prendre leur indépendance, et ce pendant 9 ans en moyenne. 

L’expérience, les contacts et le patrimoine accumulés au cours des années de salariat sont en effet de précieux alliés pour se lancer sereinement dans le freelancing.

Cependant, comme le diplôme, l’expérience n’est pas un prérequis pour devenir freelance. Il est donc possible de débuter une activité en sortie d’école ou en parallèle de ses études. 

Les personnes exerçant un emploi salarié

Il est possible de cumuler emploi salarié et travail en freelance, par exemple pour faire la transition entre le salariat et le freelancing en douceur. 

Mais attention, pour être à la fois employé et travailleur indépendant, il est nécessaire de respecter le contrat de travail qui vous lie à votre employeur. 

Prêtez notamment attention aux éventuelles clauses de non-concurrence et d’exclusivité et veillez à honorer votre devoir de loyauté

En toutes circonstances, ne vous consacrez pas à votre activité de freelance sur vos heures de travail salarié et gardez-vous de faire concurrence à votre propre patron. 

Les personnes autonomes dans leur travail 

Enfin, pour devenir freelance, il est nécessaire de savoir se gérer ses missions et, plus largement, son activité professionnelle de façon 100 % autonome

Le travailleur indépendant doit en effet endosser plusieurs casquettes. Outre la pleine maîtrise de son cœur de métier, il doit être capable de : 

  • entretenir de (bonnes) relations professionnelles ;
  • vendre ses services et signer des contrats par lui-même ;
  • se former régulièrement en allant chercher les ressources adéquates ;
  • assumer les aspects juridiques, administratifs et comptables relatifs à son activité (sauf s’il est en portage salarial !). 

Pour devenir freelance, il est donc nécessaire d’avoir une palette soft skills permettant d’être parfaitement autonome dans son travail : 

  • sens relationnel ;
  • rigueur ;
  • capacité d’adaptation ;
  • capacité de travail élevée ; 
  • curiosité ;
  • persévérance ; 
  • et même un brin d’audace. 

Vous pensez avoir la personnalité adéquate pour être travailleur indépendant ?

Penchons-nous à présent sur une question cruciale : comment devenir freelance ? 

Comment devenir freelance ?

Contrairement à une idée reçue, travailler en freelance ne s’improvise pas. 

Pour lancer votre activité d’indépendant dans les meilleures conditions et pérenniser cette dernière, il est nécessaire de suivre plusieurs étapes : 

Étape 1 : S’informer concernant son futur métier et le statut de freelance 

Avant même de vous lancer en tant que freelance, il est indispensable de bien vous renseigner à propos du métier que vous souhaitez exercer et à propos du statut d’indépendant (ou de salarié porté). Vous devez en effet savoir « où vous mettez les pieds », afin d’éviter les déconvenues et de pouvoir anticiper les obstacles.

Par exemple, si vous êtes actuellement en poste en tant que salarié, sachez que des dispositifs existent pour vous accompagner dans votre démission pour création d'entreprise.

Certains métiers sont par exemple assez différents lorsqu’ils sont pratiqués en entreprise et en freelance. Par ailleurs, comme nous l’avons vu, le statut de travailleur indépendant présente des particularités auxquelles il faut être préparé. 

Pour vous informer, misez sur la littérature existante, sur les rencontres et sur… Google, bien entendu ! Nombre de blogs, podcasts et chaînes YouTube, souvent tenus par des freelances expérimentés, vous donneront un aperçu des réalités du freelancing. 

Étape 2 : Se former à son futur métier et… au freelancing 

Une fois bien informé, il convient de vous former. 

Pour travailler en freelance, il est en effet indispensable de développer des compétences suffisamment pointues, susceptibles d’attirer les entreprises et vous démarquer de la concurrence. Dans cette perspective, n’hésitez pas à compléter votre formation initiale. 

D’autre part, n’oubliez pas de vous former au freelancing lui-même, ou plutôt aux différentes facettes de l’entrepreneuriat en solo : marketing, prospection, négociation, aspects juridiques, administratifs et comptables

Dans un cas comme dans l’autre, n’hésitez pas à : 

  • consulter des blogs, chaînes Youtube et autres moocs, parfois disponibles gratuitement. Nous vous recommandons notamment les vidéos des chaînes Tribu Indé et La Boîte Numérique ; 
  • explorer les plateformes de cours en ligne telles que Skillshare, Creative Live, Udemy ou encore Coursera qui sont de vraies mines d’or en matière pour se former de façon autodidacte ; 
  • utiliser les crédits accumulés sur votre Compte Professionnel de Formation (CPF) pour vous former à moindre coût auprès de différents organismes. 

Étape 3 : Définir sa cible et son offre marketing

Une fois vos compétences bien aiguisées, vous devez identifier vos clients potentiels et développer une promesse commerciale qui leur parle. 

Attention, pour déterminer votre cible et votre offre marketing vous ne devez pas partir de vos préférences personnelles, mais bien de la demande exprimée sur le marché. En bref, mettez-vous dans la peau de vos clients. 

Pour cela, réalisez une étude de marché : regardez ce que font les autres freelances exerçant votre métier, interrogez vos cibles potentielles quant à leurs attentes, lisez la presse spécialisée afin d’anticiper les évolutions des besoins. Recoupez ensuite ces différentes informations pour définir votre niche et créer une offre unique et attractive

Pour vous aider à formaliser votre positionnement de façon limpide, appuyez-vous sur la célèbre formule : « j’aide les…. à… grâce à… ». Ce qui pourra donner pour un Copywriter par exemple : « j’aide les MedTechs à augmenter leur nombre de leads entrants de X % en X semaines grâce à des pages de vente convaincantes ». Simple et efficace ! 

Étape 4 : Déterminer le prix de ses prestations de services 

Il est désormais temps de vous pencher sur l’épineuse question de la tarification de vos services. 

Pour cela, il convient de calculer votre Taux Journalier Moyen (TJM). Celui-ci dépendra de plusieurs facteurs : vos compétences, votre expérience ou encore le montant dont vous avez besoin pour vivre. 

Pour fixer votre tarif journalier, effectuez un benchmark. Observez les TJM pratiqués par les indépendants proposant un service similaire au vôtre et ayant un profil analogue au vôtre. Pour ce faire, consultez les profils des freelances publiés, par exemple, sur la plateforme Malt.

Une autre méthode de calcul du TJM peut valablement être croisée avec la précédente. Celle-ci consiste à déterminer le montant que vous souhaiteriez gagner chaque mois et à le diviser par votre nombre de jours de travail. Attention, n’oubliez pas de déduire les charges et rappelez-vous que vous devrez consacrer certaines journées à vos tâches administratives.

In fine, votre TJM vous servira de base pour facturer vos clients au temps passé ou pour fixer des forfaits justes. Par exemple, si, en tant qu’illustrateur, votre TJM est de 400 euros et que la création d’une illustration simple vous prend une demi-journée, vous pourrez facturer cette dernière 200 euros. 

Étape 5 : Se déclarer en tant que freelance

Voici une étape qui effraie bon nombre d’aspirants « indés ». 

Et pour cause, pour se déclarer en tant que freelance, il convient tout d’abord de choisir un statut juridique, puis d’effectuer des démarches administratives parfois complexes. 

Dans le détail, plusieurs statuts juridiques s’offrent à ceux qui ambitionnent de se lancer en freelance : 

  • La micro-entreprise (ex. Auto-entreprise). Il s’agit d’une entreprise individuelle (EI) simplifiée. Cette forme sociale conviendra aux indépendants qui souhaitent limiter leurs obligations administratives et profiter d’un régime fiscal et social allégé. Les charges sociales payées par un micro-entrepreneur correspondent à 22,2 % du chiffre d’affaires encaissé. Attention, le chiffre d’affaires des auto-entrepreneurs est plafonné. Il ne peut dépasser 72 600 euros. Les possibilités de croissance sont donc relativement modestes. Pour créer une microentreprise, il suffit de se rendre sur le site du Guichet unique des formalités des entreprises afin de remplir une déclaration d’activité. 
  • Les sociétés unipersonnelles que sont la SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle) et l’EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée). Ces dernières ne connaissent pas de plafond de chiffre d’affaires et offrent des possibilités de croissance importantes. L’EURL et la SARL permettent notamment de s’associer (basculement vers la SAS ou la SARL) et de recruter des salariés. En contrepartie, leur fonctionnement et leur création impliquent davantage de lourdeurs administratives (rédaction des statuts, dépôt du capital social, publication d’un avis au JAL, immatriculation au RCS). La SASU est en principe soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), dont le taux normal est de 25 %. L’éventuelle rémunération du président de SASU est quant à elle taxée à hauteur de 65 % pour un salaire et 30 % pour des dividendes. Pour sa part, l’EURL est en principe assujettie à l’impôt sur le revenu (IR). Ses bénéfices sont donc imposés dans les revenus du dirigeant selon le barème de l’IR (de 0 % à 45 %).
  • Le portage salarial. Cette solution hybride permet de bénéficier à la fois des avantages du salariat (couverture sociale complète et absence de fardeau administratif) et de ceux du freelancing (liberté d’entreprendre et de gérer ses affaires à sa guide). À rebours, ce dispositif ne sera pas adapté aux indépendants qui envisagent de s’associer ou de recruter des employés. Les charges supportées par les salariés portés (frais de gestion et prélèvements sociaux) s’élèvent à environ 45 % des sommes facturées à leurs clients. Enfin, pour devenir freelance en portage salarial, il suffit de signer un contrat de travail (CDI) avec une société de portage salarial à l’instar de Jump. 

Étape 6 : Acquérir son matériel et aménager sa protection 

Pour exercer votre activité en freelance, vous devez faire l’acquisition de votre propre matériel. Certains professionnels auront simplement besoin d’un ordinateur et de quelques logiciels (logiciel de facturation et de comptabilité, suite bureautique, etc.). D’autres devront se procurer davantage d’outils (appareil photo, tablette graphique, etc.). À vous de dresser la liste de vos besoins et d’investir en conséquence. 

N’oubliez pas, par ailleurs, d'ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité. Il s’agit là d’une obligation légale, hormis pour les auto-entreprises générant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 000 euros. Des banques en ligne telles que Shine ou Qonto commercialisent des comptes pros spécialement conçus pour les indépendants. Cette obligation ne vous concerne pas si vous êtes un freelance porté. 

Enfin, n’oubliez pas d’assurer votre personne, votre activité et votre matériel. Si vous êtes en portage salarial, vous disposez déjà d’une assurance RC pro, d’une mutuelle et d’une protection sociale complète (assurance maladie, chômage, retraite). Dans le cas contraire, pensez à souscrire à minima une assurance RC Pro, une mutuelle et une assurance prévoyance. Pour trouver des garanties adaptées à vos besoins d’indépendants, jetez un œil du côté de la MAIF et de Wemind.  

Étape 7 : Trouver ses premiers clients en tant que freelance

Décrocher ses premiers contrats est l’une des choses les plus compliquées lorsqu’on se lance en freelance. Néanmoins, pas de panique, un peu de méthode et de persévérance vous permettront de signer rapidement vos premiers devis. 

Commencez par mettre à jour votre profil LinkedIn en y indiquant notamment votre promesse, les services que vous proposez et votre cible. 

Un aperçu du profil LinkedIn de Brice Schwartz, copywriter freelance

Un aperçu du profil LinkedIn de Brice Schwartz, copywriter freelance

Parallèlement, tâchez de vous constituer un book ou un portfolio rassemblant vos projets les plus éloquents. Celui-ci pourra être affiché sur votre page LinkedIn, sur un PDF, sur votre site internet ou sur une plateforme dédiée (Carbon, Behance, Dribbble ou même Instagram). 

Entrez ensuite dans le dur, d’une part en présentant votre offre à votre réseau, d’autre part en contactant des clients potentiels de façon personnalisée. En clair, commencez à prospecter par email, via LinkedIn, en physique ou même par téléphone. 

Pour augmenter vos chances de trouver des clients, n’hésitez pas à vous inscrire sur une plateforme de freelancing ou à rejoindre un collectif de freelances.

Une fois votre premier contrat décroché, soignez l’onboarding de votre nouveau client. Présentez-lui un devis ou un contrat en bonne et due forme, demandez-lui de le signer avant de commencer à travailler et collectez méthodiquement tous les éléments nécessaires au bon déroulement de votre mission.

Enfin, assurez votre mission d’une main de maître, demandez du feedback à votre client et, si celui-ci est satisfait, sollicitez un témoignage ou une recommandation de sa part. Et voici la machine lancée ! 

Étape 8 : Pérenniser son activité de freelance 

Gardez à l’esprit que le freelancing est un marathon. Pour pérenniser votre activité, il vous faudra donc fournir des efforts constants. 

Pensez en premier lieu à alimenter régulièrement votre portfolio afin de rendre ce dernier toujours plus convaincant (la clé pour augmenter vos tarifs !). Celui-ci pourra comprendre des visuels, des cas clients détaillés ou même de simples liens renvoyant vers vos réalisations si celles-ci sont accessibles en ligne.

Le portfolio de Thomas Dimajo, brand designer freelance, sur la plateforme Behance

Le portfolio de Thomas Dimajo, brand designer freelance, sur la plateforme Behance

Veillez par ailleurs à entretenir le contact avec vos clients, ex-clients, prospects et partenaires. Sans surprise, les réseaux sociaux et les événements de networking vous seront très utiles pour rester connectés à votre réseau. Profitez-en. 

Prenez également soin de bâtir votre marque personnelle. Soignez votre présence sur les réseaux sociaux, signez des articles de blog pour des sites de référence, créez votre propre podcast, etc. Les leviers de personal branding sont nombreux. À vous de choisir celui qui vous correspond. 

Enfin, ne cessez jamais d’actualiser vos connaissances et vos compétences. Formez-vous pour rester toujours « à la page ». Ceci est une condition sine qua non pour conserver une offre pertinente et attractive. Cerise sur le gâteau, une telle démarche vous évitera de vous lasser de votre métier. Le Graal. 

Quels livres et ressources pour se renseigner sur le freelancing ?

De très nombreuses ressources abordent la question du freelancing sous des angles variés. 

Parmi la pluralité d’ouvrages existants, voici deux livres sur le freelancing que nous avons appréciés :

  • Devenir Freelance, par Bertrand Moine et Romain Arnol, François Bourin éditions, 2017 ; 
  • Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros, par Alexis Minchella, Éditions Eyrolles, 2021. 
  • Tout pour être Freelance, par Lise Slimane, Editions calipea, 2021.
Visuel du livre Tout pour être Freelance, par Lise Slimane, Editions calipea, 2021.

Visuel du livre Tout pour être Freelance, par Lise Slimane, Editions calipea, 2021.

Il existe par ailleurs une grande diversité de blogs, de chaînes YouTube ou encore de podcasts dédiés au freelancing. Nous vous recommandons notamment le podcast « Tribu Indé », pour des retours d’expérience détaillés. 

Aperçu du podcast Tribu Indé sur Apple Podcasts

Aperçu du podcast Tribu Indé sur Apple Podcasts

Devenir freelance : ce qu’il faut retenir

Les freelances sont des professionnels indépendants qualifiés qui proposent des prestations de service intellectuelles à différents types clients. 

Les métiers qui peuvent être exercés en freelance sont très nombreux et recouvrent des domaines variés (création, communication, Tech, fonction support, etc.).

Synonyme de liberté et de flexibilité, le travail en freelance comporte néanmoins son lot de responsabilités et de difficultés

Pour commencer à travailler en freelance il est donc nécessaire de procéder avec méthode (s’informer, se former, définir sa cible et son offre, fixer ses prix, se déclarer, etc.) et de faire preuve de persévérance

Par chance, des solutions existent pour devenir freelance sans souffrir des petits tracas de l’indépendance. Le portage salarial est l’une d’entre elles. Pour en savoir plus, découvrez l’offre Jump !

Par Kézia Varde

Kézia Varde est diplômée d'un Master II en droit des affaires et spécialisée dans l'accompagnement des indépendants.

Publié le 5/31/2022 - Mis à jour le 11/4/2024

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