Comment se lancer en freelance dans le stylisme ?


Avez-vous choisi le bon statut ?
AE, SASU, EURL, portage, etc.
Quelle protection sociale
Calcul des charges et taxes
Simulation financière
Envie de vous lancer en tant que styliste freelance ? Un styliste est chargé de créer des vêtements, chaussures et accessoires de mode. Pour devenir indépendant, il faut commencer par choisir son statut juridique : micro-entreprise, entreprise individuelle, EURL, SASU, portage salarial, coopérative d’activités et d’emploi… Ensuite, il est nécessaire de fixer ses tarifs pour trouver ses premières missions. Découvrez les étapes essentielles pour devenir freelance styliste.
Comprendre le métier de styliste freelance
Le styliste freelance est un créateur de mode. Il maîtrise toutes les étapes de la constitution d’une nouvelle collection que ce soit pour la haute couture ou pour une fabrication en série de prêt-à-porter. Il dispose d’une plus grande liberté qu’un salarié.
Rôles et responsabilités d'un styliste indépendant
Un styliste freelance peur remplir diverses missions pour un ou plusieurs clients.
Par exemple :
l’ébauche de croquis et de dessins techniques ;
l’élaboration d’une gamme de couleurs et la déclinaison sur les modèles ;
le choix des tissus et des matières ;
la création d’un plan de collection ;
la rédaction du cahier des charges de chaque pièce ;
la construction des modèles ;
le patronage en 2D.
Différences avec le styliste salarié
Un styliste freelance est un indépendant. Il bénéficie de la liberté de choisir ses clients (particuliers et/ou professionnels) et ses missions, ainsi que de définir ses tarifs. À l’inverse, un styliste salarié travaille pour son employeur et ne peut pas choisir ses missions et son cadre de travail.
L’activité est en plein essor grâce au développement du conseil en image.
Liberté et contraintes du freelance
Les freelances ont l’avantage de pouvoir bénéficier d’une grande liberté. En contrepartie, ils ont des revenus irréguliers et ne peuvent pas percevoir d’allocations chômage.
Comparatif | Les avantages | Les inconvénients |
---|---|---|
Styliste freelance |
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|
Choix du statut juridique pour se lancer en freelance dans le stylisme
Le choix de son statut juridique a des conséquences sur son cadre légal, ainsi que sur ses obligations fiscales et sociales. Plusieurs formes juridiques conviennent à l’exercice de la profession de styliste dont la micro-entreprise, l’entreprise individuelle, la SASU, l’EURL, le portage salarial et la coopérative d’activités et d’emploi.
La micro-entreprise
La micro-entreprise est un régime de l’entreprise individuelle. Cette forme juridique est privilégiée lors d’un lancement d’activité puisqu’elle ne requiert que peu de démarches administratives et fiscales.
Par ailleurs, aucune comptabilité n’est à tenir en dehors d’un livre des recettes.
Ses cotisations sociales sont à payer tous les trimestres ou tous les mois en appliquant un pourcentage sur son chiffre d’affaires :
21,2 % pour les prestations commerciales ;
24,6 % pour les activités libérales.
Par ailleurs, l’imposition se fait à l’impôt sur le revenu (IR) après la déduction d’un abattement forfaitaire prenant la forme d’un pourcentage du chiffre d’affaires en fonction de l’activité exercée (50 % pour les prestations commerciales et 34 % pour les activités libérales).
En contrepartie, le micro-entrepreneur est tenu de respecter un plafond de chiffre d’affaires annuel hors taxes (77 700 € pour les prestations de services).
L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle (EI) est une forme juridique qui vous permet d’exercer une activité professionnelle indépendante en nom propre, c’est-à-dire sans la création d’une société.
Elle a des cotisations sociales plus élevées que la micro-entreprise, mais calculées sur son bénéfice et non sur son chiffre d’affaires. En effet, elle a le droit de déduire toutes ses charges professionnelles de son chiffre d’affaires.
Par ailleurs, elle n’est pas soumise à un plafond de chiffre d’affaires et depuis 2022, la responsabilité de l’entrepreneur est limitée. En effet, il y a une séparation entre son patrimoine professionnel et son patrimoine personnel.
Elle offre une simplicité administrative et comptable par rapport à une société, et même la possibilité d’opter pour l’IS.
L’entrepreneur individuel est considéré comme un travailleur non salarié (TNS). Ses cotisations sont d’environ 45 % du bénéfice à l’IR.
Le portage salarial
Le portage salarial est un statut hybride : vous profitez du régime des salariés tout en bénéficiant de la liberté des indépendants.
En pratique, vous demeurez libre de choisir vos clients, vos missions et vos tarifs tout en étant sous le statut salarié afin d’avoir une protection sociale complète (notamment, les allocations chômage et la retraite).
En contrepartie, le salarié porté paie des cotisations salariales et patronales sur son chiffre d’affaires. Néanmoins, les entreprises de portage salarial ont développé des outils pour optimiser la rémunération : remboursement des frais professionnels, PEE, tickets-restaurant, chèques cultures, lissage du salaire…
Des frais de gestion sont également dus puisque l’entreprise de portage s’occupe de toutes les démarches administratives : émission des bulletins de salaire, calcul, déclaration et paiement des cotisations sociales, etc.
Le portage salarial est donc parfait pour débuter une activité indépendante sans avoir les inconvénients du freelancing.
💡
Bon à savoir :
Jump propose le lissage du salaire et le remboursement des frais professionnels gratuitement à tous ses salariés portés.
La coopérative
La coopérative d’activités et d’emploi (CAE) suit le même schéma que le portage salarial à quelques différences près.
Vous devenez entrepreneur salarié, percevez un salaire et bénéficiez d’une protection sociale complète. La coopérative se charge de la gestion administrative de votre activité et vous offre un accompagnement.
Dans un délai maximal de trois ans, vous deviendrez associé de la CAE.
Le recours à la coopérative d’activités et d’emploi est idéal pour débuter une activité sous un cadre protecteur et avec un accompagnement individuel. Néanmoins, elle n’est pas envisageable si vous avez de lourds investissements à réaliser.
📌
Bon à savoir :
Jump a également développé une coopérative d’activités et d’emploi ouverte à tous, sans salaire minimum à atteindre.
L’EURL
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est une SARL à associé unique. Elle peut être un choix judicieux lors d’un lancement d’activité en présence d’investissements lourds ou afin de ne pas payer de charges sociales trop élevées.
Bon à savoir :
L’EURL peut opter pour le régime de la micro-entreprise.
L’entrepreneur profite d’une responsabilité limitée au montant de ses apports et peut transformer facilement sa société en SARL afin de s’associer.
L’EURL est de base à l’IR, mais peut choisir l’IS à condition que l’associé unique soit une personne physique.
Un de ses inconvénients est que cette forme juridique requiert de réaliser les démarches de création d’une société (rédaction des statuts, publication d’un avis de constitution, etc.) et de tenir une comptabilité. Par ailleurs, le gérant associé unique relève de la catégorie des travailleurs non salariés. Il paie environ 45 % de cotisations sociales sur le bénéfice à l’IR (ou sur la rémunération à l’IS). En l’absence de rémunération, il doit tout de même s’acquitter de cotisations sociales minimales afin de valider trois trimestres de retraite (environ 1 200 € par an).
La SASU
La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) est une SAS à associé unique.
Elle présente l’avantage de pouvoir être transformée en SAS pour s’associer et de bénéficier d’une responsabilité limitée au montant de ses apports.
À l’inverse de l’EURL, elle offre une grande liberté statutaire afin d’adapter les statuts de son entreprise à ses besoins. Néanmoins, il est nécessaire de recourir à un professionnel du droit pour cela.
Par défaut, la SASU est soumise à l’IS, mais peut opter pour l’IR (sous conditions). Par ailleurs, son président est assimilé salarié et relève donc du régime général de la Sécurité sociale. Il a la même couverture sociale d’un salarié cadre, en dehors de l’allocation chômage. De ce fait, il règle environ 80 % de cotisations sociales sur sa rémunération nette à l’IS. En l’absence de rémunération, il n’a pas de protection sociale. À l’IR, il ne doit que des prélèvements sociaux.
L’EURL et la SASU peuvent être des choix judicieux pour un débutant à condition d’avoir des investissements à réaliser et d’anticiper les formalités de création.
Tableau récapitulatif
Statuts | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|
Micro-entreprise |
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Entreprise individuelle |
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Portage salarial |
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Coopérative d’activités et d’emploi |
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EURL |
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SASU |
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💡
À noter :
Avec Jump, oubliez les frais de gestion exorbitants. Ils sont remplacés par un abonnement mensuel de 99 € HT sous engagement d’un an et d’un paiement unique.
Les autres éléments pour bien démarrer son activité de styliste freelance
Une fois votre statut juridique choisi, il vous faudra fixer vos tarifs et trouver les bonnes plateformes pour débuter votre activité.
Bien fixer ses tarifs
Fixer ses tarifs n’est pas toujours facile surtout quand on débute. Il ne s’agit pas d’une activité qui permet d’évaluer aisément le nombre d’heures ou de jours nécessaire pour finaliser un projet.
Vous pouvez opter pour :
un taux journalier en fonction de nombre de jours travaillés ;
un forfait en fonction de la prestation.
Pensez toujours à prendre en considération vos charges pour définir votre tarification.
Le tarif journalier d’un styliste freelance varie de 100 à 600 € par jour.
Quelques tarifs moyens en fonction des prestations :
élaboration d’un croquis : 215 € par jour ;
établissement d’un dessin technique : 150 € par jour ;
création d’une famille de coloris : 238 € par jour ;
choix des matières et des tissus : 283 € par jour.
Il est également possible de créer des packages comprenant plusieurs prestations.
Trouver les bonnes plateformes
Il existe de nombreuses plateformes en ligne pouvant vous aider à trouver des clients. Il vous suffit de créer un profil, de mettre en valeur votre savoir-faire et vous pourrez avoir accès aux clients de la plateforme (par exemple, Malt).
Il y a également des plateformes sélectives dédiées aux stylistes et modélistes freelances (par exemple, Textileaddict).
FAQ
Quelles différences entre BIC et BNC pour les stylistes ?
Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) sont les revenus tirés des activités commerciales. Quant aux bénéfices non commerciaux (BNC), ils concernent les prestations libérales. Pour les stylistes freelances, ils entrent dans la catégorie des BIC s’ils effectuent des prestations de trends forecasting ou de design, et dans celle des BNC lorsqu’ils créent des modèles uniques.
Quelles sont les formations pour devenir styliste ?
Il existe de nombreuses formations pour devenir styliste, du CAP au Bac +5. Par exemple :
le CAP des métiers d’art (spécialisation pour les métiers de la mode, du vêtement flou ou du vêtement tailleur) ;
le Bac Pro métiers de la mode-vêtement ;
le BTS mention innovation textile ;
la licence professionnelle mention métier de la mode (parcours modélisme ou stylisme de mode) ;
le DSAA mode et environnement ;
le diplôme de l’ENSAD option design et matière.
Vous pouvez également vous tourner vers des écoles spécialisées, telles que Formamod ou le Studio Berçot.
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