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Quelles sont les charges en freelance ?

Quelles sont les charges en freelance ?

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Avez-vous choisi le bon statut ?

  • peopleAE, SASU, EURL, portage, etc.
  • starQuelle protection sociale
  • euroCalcul des charges et taxes
  • Simulation financière

Vous souhaitez créer ou développer votre activité et vous vous interrogez sur les charges des différents statuts en freelance ? Micro-entreprise, entreprise individuelle, EURL, SASU, SARL, SAS ou encore portage salarial… les options sont nombreuses et chacune a ses propres règles en matière de charges sociales et fiscales. Tandis que la micro-entreprise est le statut qui comporte le moins de charges, le portage salarial peut s’avérer être un bon compromis pour bénéficier d’un statut avantageux. On fait le point sur le calcul des charges en freelance 👇

Quelles charges en entreprise individuelle ou régime micro-entreprise ?

Les charges en entreprise individuelle

L’entreprise individuelle (EI) est parfaitement adaptée à un lancement d’activité, aux freelances qui pensent dépasser rapidement le plafond de chiffre d’affaires de la micro-entreprise et aux professions libérales.

En tant qu’entrepreneur individuel, vous relèverez du régime des travailleurs non salariés (TNS). En moyenne, vos cotisations sociales s’élèveront à 45 % de votre bénéfice. Par ailleurs, vous devrez payer des cotisations minimales en l’absence de bénéfice afin d’avoir une protection sociale et de valider trois trimestres de retraite par an.

Au niveau de la fiscalité, vous serez automatiquement à l’impôt sur le revenu, mais pourrez soumettre l’EI à l’impôt sur les sociétés.

Les charges en auto-entreprise

La micro-entreprise est souvent le régime privilégié lors de la création d’une nouvelle activité de faible envergure puisqu’elle y a un plafond de chiffre d’affaires à respecter pour profiter de son régime (188 700 € pour une activité commerciale et 77 700 € pour des prestations de services). Il s’agit d’un régime social et fiscal de l’entreprise individuelle (EI). Il offre une grande simplicité au quotidien puisque tout est calculé sur le chiffre d’affaires.

Au niveau des charges sociales, elles sont calculées directement sur le chiffre d’affaires HT et non sur le bénéfice, ce qui peut se révéler plus coûteux qu’en EI en cas d’investissements importants.

Au niveau fiscal, vous profiterez d’un abattement forfaitaire avant imposition. Il s’agit d’un pourcentage appliqué sur votre chiffre d’affaires HT avant soumission au barème progressif de l’IR. De ce fait, vous n’aurez pas le droit de déduire vos frais professionnels de votre chiffre d’affaires.

Comment calculer les charges en SASU ou EURL ?

Les charges en SASU

La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) est la forme à associé unique de la SAS.

À l’impôt sur les sociétés (IS), ses cotisations sociales peuvent faire peur : environ 80 % du salaire perçu par le président associé unique. Ce taux tient du fait qu’il est au régime social des assimilés-salariés s’il est rémunéré. Il profite ainsi d’une protection sociale complète (sauf pour l’assurance chômage).

Quant à l’impôt sur le revenu (IR), seuls des prélèvements sociaux sont à payer. 9,7 % du bénéfice total si le président associé exerce son activité à titre professionnel (c’est-à-dire une participation personnelle, directe et continue), 17,2 % si ce n’est pas le cas. Néanmoins, le président ne bénéficie plus d’une couverture sociale.

Comme vous l’avez compris, la SASU vous permet de choisir entre l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu. Toutefois, l’IR est limité à cinq exercices comptables.

Les charges en EURL

L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est une SARL à associé unique.

Elle est de base à l’impôt sur le revenu (IR) et ses cotisations sociales s’élèvent alors à 45 % du bénéfice de l’entreprise. Son gérant associé unique est alors un travailleur non salarié (TNS).

Elle peut toutefois opter pour l’impôt sur les sociétés (IS). Dans ce cas, les cotisations sociales ne sont plus calculées sur le bénéfice, mais uniquement sur le salaire du gérant.

📌

Rappel :

Le calcul des impôts des indépendants n’est pas le même à l’IR et à l’IS. Ce sont deux régimes différents.

À l’IR, c’est l’associé unique qui déclare le bénéfice réalisé par l’entreprise sur sa déclaration de revenus personnelle. Le résultat de la société intègre les revenus de son foyer fiscal et sont soumis au barème de l’IR. La rémunération de dirigeant associé n’est alors pas déductible.

À l’IS, c’est la société qui déclare et paie l’impôt. L’associé unique est seulement imposé sur sa rémunération et sur les dividendes perçus. Par ailleurs, la rémunération du dirigeant est déductible du chiffre d’affaires de l’entreprise.

Les charges des société pluripersonnelle : la SARL et la SAS

Les charges en SARL

La société à responsabilité limitée (SARL) est une société commerciale qui est de base à l’impôt sur les sociétés (IS). Toutefois, elle peut opter pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant 5 ans et sous conditions. Cette forme juridique est recommandée pour les projets familiaux.

💡

Bon à savoir :

La SARL de famille peut choisir l’IR sans limitation de durée.

À l’IS, le montant des cotisations sociales du gérant dépend de sa catégorie :

gérant majoritaire (+ de 50 % du capital social) : régime des travailleurs non salariés (TNS), entre 35 et 45 % de charges sociales sur son salaire net et une partie des dividendes ;

gérant minoritaire, égalitaire (50 % ou moins du capital social) ou tiers (non associé) rémunéré : assimilé salarié, 55 % de cotisations sur le salaire brut (ou 80 % sur le salaire net).

À l’IR, les charges sociales s’appliquent sur la part des bénéfices de chaque associé au taux de 9,7 % s’ils exercent leur activité professionnelle dans la société et 17,2 % de prélèvements sociaux si ce n’est pas le cas.

📌

Attention :

Un dirigeant non associé est toujours un assimilé-salarié. Des cotisations salariales et patronales sont dues sur son salaire. Par ailleurs, sa rémunération est toujours déductible du chiffre d’affaires de l’entreprise.

Les charges en SAS

Comme la SARL, la société par actions simplifiée (SAS) relève de l’impôt sur les sociétés (IS), mais peut opter pour l’impôt sur le revenu (IR). Par ailleurs, les charges sociales des deux sociétés sont similaires. Néanmoins, les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales avec la SAS.

Forme juridiqueSAS
Base de calcul des cotisations sociales
  • IS : salaire du président
  • IR : bénéfice net
Pourcentage des cotisations sociales
  • IS : environ 80 % de la rémunération du salaire du président associé unique
  • IR : 9,7 % de la quote-part des actionnaires dirigeants exerçant l’activité à titre professionnel et 17,2 % de prélèvements sociaux dans les autres cas
Cotisations minimales
Statut social
  • Assimilé-salarié à condition d’avoir une rémunération
Fiscalité
  • IS (taux réduit de 15 % pour la part des bénéfices inférieure à 42 500 € et 25 % au-delà)
  • Option pour IR pendant 5 ans
Déductibilité des frais professionnels
Cotisation foncière des entreprises (CFE)
💡

Bon à savoir :

Travailleur non salarié (TNS) et assimilé salarié : quelles différences ? Le TNS paie moins de cotisations sociales que l’assimilé salarié. Toutefois, il a une protection sociale restreinte par rapport à lui. Par exemple, sa retraite est plus faible. À l’inverse, l’assimilé salarié a la même protection qu’un salarié cadre, sauf en ce qui concerne l’assurance chômage.

Quid des charges en portage salarial ?

Le portage salarial est la vraie alternative à la création d’une entreprise lorsque vous souhaitez exercer une activité indépendante.

Ce régime peut sembler onéreux aux premiers abords :

environ 65 % de cotisations salariales et patronales sur le salaire du salarié porté ;

entre 5 à 15 % de frais de gestion sur le chiffre d’affaires généré.

Toutefois, ce montant se révèle être moins élevé que les cotisations sociales dues sur le salaire d’un dirigeant assimilé-salarié surtout que les entreprises de portage salarial ont créé des dispositifs pour alléger le montant des cotisations dues.

Par exemple :

le remboursement des frais professionnels (exonération de cotisations sociales) ;

le plan d’épargne salariale (cotisations sociales plus faibles et exonération d’IR) ;

les chèques CESU (exonération de cotisations sociales).

Par ailleurs, le portage salarial vous permet d’obtenir une protection sociale complète (davantage qu’un assimilé salarié puisque vous aurez le droit à l’assurance chômage).

Enfin, vous laissez votre entreprise de portage se charger de toutes vos obligations administratives : pas de comptabilité, pas de déclaration pour les cotisations sociales, pas de déclaration de TVA, etc.

ChargesBase de calcul des cotisations socialesPourcentage des cotisations socialesCotisations minimalesStatut socialFiscalitéDéductibilité des frais professionnelsCotisation foncière des entreprises (CFE)
Portage salarialsalaireenviron 65 %salariéIR✓ (sous la forme d’un remboursement)

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Astuce :

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Jump a supprimé les frais de gestion pour un abonnement fixe à la place : 99 € HT par mois (engagement d’un an et paiement en une seule fois). Par ailleurs, notre solution intègre de nombreux outils d’optimisation : titres-restaurant, chèques culture, PEE, remboursement des frais professionnels…

Tableau comparatif du statut d’entreprise avec le moins de charges

StatutsCharges socialesRégime social du dirigeantFiscalité
Micro-entreprise
  • % sur le chiffre d’affaires HT :
  • 6 % pour les activités de location de logements meublés de tourisme
  • 12,3 % pour les activités de vente de marchandises et de fourniture de logement
  • 21,2 % pour les activités de prestation de services (BIC) et de location d’habitation meublée
  • 23,2 % pour les activités libérales relevant de la Cipav (BNC)
  • 24,6 % pour les activités libérales hors Cipav (BNC)
TNSIR (après application d’un abattement)
Entreprise individuelle
  • IR : 45 % du bénéfice
  • IS : 45 % de la rémunération + dividendes perçus supérieurs à 10 % du capital
TNSIR, option pour IS
EURL
  • IR : 45 % du bénéfice
  • IS : 45 % du salaire du gérant + sur les dividendes dépassant 10 % du capital social
TNSIR, option pour IS
SASU
  • IS : 80 % de la rémunération du président
  • IR : 9,7 % du bénéfice net du président associé exerçant à titre professionnel et 17,2 % si ce n’est pas le cas
IS : assimilé-salarié si président rémunéréIS, option pour IR
SARL
  • IS : entre 35 et 45 % du salaire du gérant majoritaire et de la part des dividendes perçus supérieure à 10 % de sa participation dans le capital et 80 % de la rémunération des gérants égalitaires, minoritaires et non associés
  • IR : 9,7 % sur la part des bénéfices des associés dirigeants à titre professionnel et 17,2 % si ce n’est pas le cas
TNS pour le gérant majoritaire et assimilé salarié pour les autres gérants rémunérésIS, option pour IR
SAS
  • IS : 80 % du salaire du président
  • IR : 9,7 % de la part des bénéfices des associés dirigeants à titre professionnel et 17,2 % dans les autres cas
Assimilé-salarié si rémunéréIS, option pour IR
Portage salarialEnviron 65 % du salaireSalariéIR

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Bon à savoir :

Bon à savoir :

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Par Marion Gobourg

Marion Gobourg est diplômée d'un Master II en droit des affaires et fiscalité.

Publié le 2/25/2025 - Mis à jour le 2/27/2025

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