Comment devenir webdesigner freelance ?


Avez-vous choisi le bon statut ?
AE, SASU, EURL, portage, etc.
Quelle protection sociale
Calcul des charges et taxes
Simulation financière
Devenir webdesigner freelance est un choix audacieux qui allie créativité, autonomie et diversité de projets. Pourtant, réussir dans ce métier ne s'improvise pas : il faut maîtriser des compétences techniques et artistiques, gérer son entreprise, et trouver des clients de manière efficace et durable.
Dans cet article, nous allons vous détailler les étapes essentielles pour devenir un webdesigner freelance :
Les compétences clés pour se démarquer
Les statuts juridiques possibles et leurs implications
La stratégie de tarification pour être rémunéré à sa juste valeur
Les meilleures pratiques pour trouver des clients et développer son activité
Compétences indispensables pour un webdesigner freelance
Un webdesigner freelance doit maîtriser la conception graphique et le développement web ainsi que d’autres compétences transversales comme le SEO.
Design et UX/UI
La compréhension des principes d'expérience utilisateur (UX) et d'interface utilisateur (UI) est fondamentale pour créer des sites web intuitifs et fonctionnels.
Un design qui répond aux attentes des utilisateurs (lisibilité, ergonomie) augmente le temps passé sur le site et réduit le taux de rebond. Ces deux facteurs sont pris en compte par les algorithmes de classement de Google pour référencer les sites sur les premières pages de recherche (SERP).
Voici quelques exemples d’outils pour créer des designs répondant aux exigences UX/UI :
Adobe XD, Figma ou bien encore Sketch pour la création de maquettes et prototypes interactifs ;
Photoshop ou Illustrator pour la retouche d’images et la création graphique.
Développement Web
Le développement web nécessite de comprendre les langages HTML, CSS et JavaScript. Cela permet de transformer les maquettes statiques en sites web dynamiques.
Certains outils permettent de faciliter la création d’un site web, sans passer des heures à coder.
Il s’agit notamment :
de CMS tels que WordPress, Webflow et Shopify connus pour créer des sites sans coder à 100 % ;
des Frameworks CSS (Tailwind, Bootstrap) qui proposent des composants prédéfinis concernant le style d’un site web, afin de gagner du temps dans la création des pages et assurer un responsive design pour s’adapter à tout support de lecture (ordinateur, smartphone, tablette…).
SEO et performance Web
Le SEO (Search Engine Optimization) et le webdesign sont étroitement liés. Un bon design peut significativement améliorer le référencement naturel d’un site web. En effet, les moteurs de recherche, comme Google, privilégient les sites adaptés aux appareils mobiles. Un design responsive améliore l’expérience utilisateur (UX) et favorise un meilleur classement dans les résultats de recherche.
Pour cela, les principales compétences à maîtriser concernant le SEO On-Page sont :
La structuration Hn, pour une meilleure indexation par les robots des moteurs de recherche ;
Les balises meta (metatitle et metadescription) ;
L'optimisation des images (compression des images pour un chargement plus rapide, remplissage de l’attribut alt). De même, certains outils permettent d’améliorer la performance et l’accessibilité tel que Pagespeed Insights. Il faut également prendre en compte les Core Web Vitals.
Conseil
Faites régulièrement des formations concernant le SEO. Vous pouvez notamment vous former en continu via des formations payantes d’experts SEO, des formations gratuites sur My Mooc, etc.
Choisir son statut juridique en freelance : micro-entreprise, EURL ou portage salarial ?
Le choix du statut juridique impacte directement votre gestion financière et administrative.
Micro-Entreprise (Auto-Entrepreneur) : intéressante pour débuter mais rapidement limitée
Le régime de la micro-entreprise (anciennement auto-entrepreneur) reste le choix privilégié pour débuter comme webdesigner freelance.
Cette option offre plusieurs avantages :
des démarches administratives simplifiées (inscription en ligne, pas de capital social ni de rédaction des statuts) ;
une comptabilité allégée (simple tenue d'un livre des recettes) ;
des charges sociales calculées uniquement sur le chiffre d'affaires brut réalisé ;
une exonération d’application de la TVA sous certains seuils.
Cependant, ce statut présente rapidement ses limites. En effet, le plafond de chiffre d'affaires peut vite être atteint en micro-entreprise peut vite être atteint (77 700 € pour un webdesigner) et la protection sociale reste limitée. De plus, vous ne pouvez pas déduire le montant réel de vos frais professionnels (matériel informatique, logiciels, formations). Cela peut réduire votre rentabilité si vous investissez d’importantes sommes dans votre activité.
À noter
Pour les webdesigners freelance souhaitant bénéficier d'une protection sociale complète sans les contraintes administratives d'une entreprise, le portage salarial constitue une alternative intéressante. Cette solution vous permet de conserver votre indépendance tout en bénéficiant du statut de salarié : assurance chômage, cotisations retraite complètes, mutuelle d'entreprise et meilleure reconnaissance auprès des banques pour vos projets immobiliers.
Le Portage Salarial : idéal pour débuter avec plus de sécurité et de simplicité
Si vous voulez éviter la gestion administrative et bénéficier d’une protection sociale complète (chômage, retraite, sécurité sociale), le portage salarial est une excellente option. Il permet de tester son activité sans prendre d’importants risques financiers, notamment si vous quittez un CDI pour vous lancer.
En effet, en tant que salarié porté vous :
signez des contrats avec vos clients comme un freelance, mais vous êtes salarié d’une entreprise de portage ;
pouvez obtenir un crédit immobilier plus facilement qu’en micro-entreprise, grâce à des fiches de paie sous le statut de salarié porté ;
déduisez le montant réel de vos frais professionnels de votre chiffre d’affaires afin d’optimiser votre rémunération et ne pas payer de cotisations sociales ou d’impôts sur ces frais.
Le point faible du portage salarial est son modèle de facturation. En effet, la plupart des sociétés de portage prélèvent des frais de gestion sous la forme d’un pourcentage du chiffre d’affaires.
Bon à savoir
Avec Jump, vous bénéficiez d’un abonnement fixe à partir de 99 € par mois, et ce quelque soit votre chiffre d’affaires.
La EURL/SASU : l'option pour les webdesigners freelance établis
Pour les webdesigners freelance générant un chiffre d'affaires conséquent, la création d'une société devient pertinente.
Deux options se distinguent pour créer une société avec un seul associé :
Ces structures permettent de déduire l'ensemble de vos charges professionnelles (matériel, logiciels, coworking…) et d'investir dans votre activité. Elles offrent également une crédibilité accrue auprès des clients.
Vous pouvez également optimiser vos revenus en optant pour l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés (sous conditions en fonction du statut).
En revanche, la gestion administrative et comptable devient plus complexe (livre journal, grand livre, bilan comptable, compte de résultat..), nécessitant généralement le recours à un expert-comptable. Le coût annuel pour cette expertise varie entre 1 500 € et 3 000 € pour un webdesigner freelance, un investissement à intégrer dans votre modèle économique.
Enfin, les charges sont plus élevées qu’en micro-entreprise pour un gérant non associé et salarié d’une EURL et un président salarié d’une SASU. En contrepartie, ces derniers bénéficient d’une meilleure protection sociale sous le statut d’assimilé-salarié.
Comment fixer ses prix en tant que webdesigner Freelance ?
Calculer son taux horaire
Pour déterminer votre tarif en tant que webdesigner freelance, vous devez calculer :
vos frais fixes annuels (logiciels, matériel, assurances, comptabilité) ;
vos charges sociales et fiscales estimées ;
votre objectif de revenu net personnel ;
le nombre d'heures facturables (généralement 1 000 à 1 200 par an) ;
les prix du marché (ex. : un webdesigner junior facture entre 40 et 60€/h, un expert entre 80 et 120€/h).
La formule simplifiée est la suivante : (Revenu net souhaité + Charges + Frais fixes) ÷ Heures facturables = Taux horaire minimal
N'oubliez pas d'inclure une marge pour les imprévus, la formation continue et les périodes creuses. En tant que webdesigner freelance, vous ne facturez pas 100% de votre temps de travail. Il faut prendre en compte par exemple la prospection, l'administration et la veille technologique.
Facturer à l’heure ou au forfait ?
Ce choix dépend de vos missions et de votre manière de travailler avec vos clients.
En règle générale, un webdesigner facture :
au taux horaire pour des missions courtes ou techniques ;
au forfait par projet pour la création intégrale de sites web (ex : 1 500 – 5 000 € pour un site vitrine).
Astuce
Prévoyez toujours un acompte de 30 à 50 % avant de commencer un projet. Cela sécurise la collaboration et évite les impayés.
Comment trouver des clients en tant que webdesigner freelance ?
Créer un portfolio impactant
Un portfolio permet de montrer concrètement vos compétences à travers des projets finalisés. Cela renforce votre crédibilité et votre professionnalisme afin de convaincre de nouveaux clients de faire appel à votre savoir-faire.
Votre site web et votre portfolio sont vos meilleurs vendeurs.
Ces derniers doivent idéalement comporter plus éléments :
Une page d'accueil avec une présentation personnelle (bref résumé de votre expérience et de vos compétences avec une proposition de valeur claire), un appel à l'action (bouton pour inciter les visiteurs à explorer davantage votre portfolio) ;
Des études de cas détaillées expliquant les défis rencontrés, les solutions apportées et les résultats obtenus afin de démontrer votre capacité à répondre à leurs besoins spécifiques (sites web, applications mobiles…) ;
Vos compétences (HTML, CSS, JavaScript, UX/UI, design graphique, etc.) et vos services (conception de sites web, l'optimisation SEO, etc) ;
Vos informations de contact (adresse e-mail, numéro de téléphone et liens vers vos réseaux sociaux professionnels) ;
Un formulaire de contact qui permet aux visiteurs de vous contacter directement depuis votre site ;
Des témoignages de vos clients.
À noter
Optimisez votre portfolio pour le SEO en utilisant des mots-clés pertinents et en intégrant des outils SEO pour améliorer votre visibilité en ligne.
Voici des exemples d’outils pour construire votre portfolio :
Nom de l'outil | Avantages | Utilisation |
---|---|---|
Canva | Interface conviviale, modèles personnalisables, gratuit | Idéal pour avoir une première version rapidement |
Wix | Templates gratuits, personnalisation étendue, éditeur en glisser-déposer | Bien adapté pour ceux qui souhaitent un contrôle total sur la présentation de leur portfolio |
Portfoliobox | Personnalisable, modèles artistiques, service de nom de domaine gratuit | Excellent pour présenter des travaux créatifs comme l'illustration ou la photographie |
Adobe Portfolio | Intégration avec Behance, modèles accrocheurs, fonctionnalités avancées | Idéal pour les utilisateurs de la suite Adobe, offre une intégration transparente avec leurs projets |
Jimdo | Interface intuitive, designs modernes, version gratuite disponible | Facile à utiliser pour créer rapidement un portfolio professionnel |
Behance | Partage mondial, intégration avec Adobe Portfolio | Idéal pour partager ses créations et tisser des relations professionnelles |
Weebly | Éditeur en glisser-déposer, accessible aux novices | Simple et efficace pour présenter des projets en ligne |
Se rendre visible en ligne
La concurrence est rude dans le domaine du webdesign. Afin de vous différencier de la concurrence, vous devez être visible sur plusieurs supports.
Pour cela, vous pouvez :
miser sur le SEO et le blogging en rédigeant du contenu sur le webdesign pour attirer des clients via Google et le référencement naturel ;
être présent sur LinkedIn en partageant vos projets, astuces, et en interagissant directement avec des entrepreneurs ;
vous inscrire sur les plateformes freelance telles que Malt, Upwork, Codeur.com.
Le pouvoir du réseau
Ne sous-estimez pas le bouche-à-oreille et le réseautage. Nombreuses sont les entreprises ne souhaitant pas perdre leur temps à sélectionner des freelances. Ces dernières préfèrent accorder leurs confiances à des profils qui leur ont été recommandés.
Pour multiplier les contacts, n’hésitez pas à participer à des événements locaux, des meetups tech et des salons professionnels axés sur le digital.
Optimiser son organisation et sa productivité en étant webdesigner freelance
Comme pour tous freelance, l'optimisation du temps devient rapidement nécessaire afin de maximiser ses revenus.
Pour cela, les principaux outils indispensables sont :
les logiciels de gestion de projets tels que Notion ou Trello ;
les outils de gestion du temps afin de mesurer le temps passé pour chaque tâche, avec notamment Clockify ou Toggl ;
les outils de facturation en freelance et de comptabilité, tels que Jump Open.
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Pour aller plus loin
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Astuce
Automatisez les tâches répétitives (devis, relances clients, factures) pour gagner en efficacité et rester concentré sur la création.
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