Comment devenir chef de projet freelance ?


Avez-vous choisi le bon statut ?
AE, SASU, EURL, portage, etc.
Quelle protection sociale
Calcul des charges et taxes
Simulation financière
Devenir chef de projet freelance est une aventure professionnelle enrichissante qui offre autonomie et diversité dans les missions. Cependant, cette voie exige une préparation minutieuse et une compréhension approfondie des responsabilités et des défis associés. Quelles sont les étapes essentielles pour réussir en tant que chef de projet freelance ? Quelles sont les compétences requises ? Quels sont les avantages et inconvénients de ce statut ?
Comprendre le rôle du chef de projet freelance
Rôle
Le chef de projet freelance est un professionnel indépendant chargé de planifier, d'exécuter et de finaliser des projets pour divers clients. Il assure la coordination entre les différentes parties prenantes, gère les ressources et veille au respect des délais et du budget. Contrairement à un chef de projet salarié, le freelance doit également gérer des aspects tels que la prospection de clients, la négociation de contrats et la gestion administrative de son activité.
Missions principales
Les missions d'un chef de projet freelance varient en fonction de son domaine d’activité, du secteur de ses clients et des projets, mais incluent généralement :
Prospection : C’est le point de départ pour trouver des clients et exercer sa profession.
Définition des objectifs : Comprendre les besoins du client et établir le cadre de la mission, ainsi que des objectifs clairs et mesurables.
Planification : Élaborer un plan détaillé incluant les étapes du projet, les ressources nécessaires et les échéances.
Gestion des ressources : Coordonner les équipes, assigner les tâches et s'assurer de la disponibilité des ressources.
Suivi et contrôle : Surveiller l'avancement du projet, identifier les risques potentiels et apporter des ajustements si nécessaire.
Communication : Servir de point de contact principal entre le client et les équipes, en assurant une communication fluide et transparente.
Clôture du projet : Évaluer les résultats, recueillir les retours d'expérience et formaliser la clôture du projet.
Bon à savoir :
Il est possible de devenir chef de projet freelance dans de nombreux domaines d’activité tels que le marketing, l’informatique ou la construction.
Compétences requises
Pour exceller en tant que chef de projet freelance, plusieurs compétences sont essentielles :
Leadership : Essentiel pour guider et coordonner les équipes.
Gestion de projet : Maîtrise des méthodologies (Agile, Scrum, etc.) et des outils de gestion de projet.
Compétences techniques : Selon le secteur, une compréhension des aspects techniques du projet est cruciale.
Communication : Aptitude à communiquer efficacement avec diverses parties prenantes.
Sens de l’organisation : Aptitude à gérer et coordonner plusieurs tâches et projets en parallèle.
Résolution de problèmes : Aptitude à identifier les obstacles et à trouver des solutions appropriées.
Négociation : Compétence dans la négociation des contrats, des tarifs et des délais avec les clients.
Avantages et inconvénients du statut de chef de projet freelance
Avantages
Diversité des projets : Possibilité de travailler sur des missions variées dans différents secteurs.
Flexibilité dans l’organisation de son travail : Choix des projets, des horaires et de son lieu de travail.
Potentiel de revenus élevé : Un chef de projet freelance expérimenté peut atteindre un TJM élevé, supérieur à celui d’un salarié à poste équivalent.
Évolution rapide : La montée en compétences et le développement de son réseau permettent d’accéder rapidement à des missions à forte valeur ajoutée.
Inconvénients
Instabilité financière : Absence de revenus fixes, nécessitant une gestion rigoureuse de sa trésorerie.
Charge administrative : La gestion de son activité implique des tâches chronophages (facturation, déclarations fiscales, etc.).
Prospection constante : Trouver des missions demande un effort continu en termes de networking et de démarchage.
Protection sociale limitée : Contrairement aux salariés, les freelances ne bénéficient pas automatiquement d’indemnités chômage, de congés payés ou d’une mutuelle d’entreprise.
À noter :
Et si vous deveniez chef de projet en portage salarial ? Le portage salarial constitue une solution intermédiaire qui permet de bénéficier d’une protection sociale similaire à celle d’un salarié tout en conservant la liberté d’un indépendant. Il offre notamment l’accès à l’assurance chômage et à une protection sociale complète, ainsi qu’à une meilleure capacité d’emprunt pour les crédits immobiliers. Cette option peut être particulièrement intéressante pour les chefs de projet qui souhaitent sécuriser leur statut tout en gardant la flexibilité du freelancing.
Les étapes pour devenir chef de projet freelance
Formation et expérience
Bien qu'aucune formation spécifique ne soit obligatoire, il est recommandé de suivre des études en gestion, en management ou dans un domaine lié au secteur d'activité visé. Par exemple :
une formation universitaire : une licence en management ou en gestion, un master en management, etc. ;
une certification en gestion de projet : le certified associate in project management (CAPM), la certification PMP ou Prince2 par exemple ;
une formation au sein d’une école de commerce.
Accumuler de l'expérience en tant que chef de projet au sein d'entreprises permet également de développer les compétences nécessaires et de constituer un réseau professionnel solide.
Par ailleurs, les tendances et outils évoluent rapidement. Se former régulièrement via des plateformes comme Coursera, Udemy ou LinkedIn Learning permet de rester compétitif sur le marché.
Astuce :
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Choix du statut juridique
Le choix du statut juridique pour un freelance est une étape cruciale.
Plusieurs options s'offrent aux chefs de projet indépendants :
Entreprise individuelle au régime micro-entreprise : idéal pour débuter, avec des obligations comptables allégées. Cependant, le chiffre d'affaires est plafonné (77 700 € pour les prestations de services), ce qui peut limiter la croissance de l'activité et les frais professionnels ne sont pas vraiment déductibles. En contrepartie, il bénéficie de l’abattement forfaitaire de la micro-entreprise, c’est-à-dire un pourcentage appliqué à son chiffre d’affaires hors taxes (HT) pour diminuer son revenu imposable (34 % pour une activité libérale). Par ailleurs, la protection sociale est limitée et les options pour optimiser ses revenus sont faibles. De plus, il est obligatoirement soumis à l’(impôt sur le revenu).
Entreprise individuelle au régime réel : ce régime permet d’exercer en nom propre sans créer d’entreprise comme le régime de l’auto-entrepreneur. Toutefois, aucun plafond de chiffre d’affaires n’est imposé et le chef de projet freelance peut déduire ses frais professionnels de son chiffre d’affaires. L’entrepreneur individuel est un travailleur non salarié et doit s’acquitter des cotisations sociales sur son bénéfice (environ 45 %). Par défaut, l’entreprise individuelle est soumise à l’impôt sur le revenu, mais elle peut opter pour l’impôt sur les sociétés.
Portage salarial : idéal pour débuter ou alternative intéressante pour ceux qui souhaitent conserver une certaine sécurité. En effet, le portage salarial permet de bénéficier du statut de salarié tout en exerçant une activité indépendante (donc protection sociale équivalente à celle d’un salarié classique). Il n’y a pas de plafond de chiffre d’affaires contrairement à la micro-entreprise et les frais professionnels sont déductibles (sous la forme d’un remboursement). Enfin, le portage est encore plus simple que la micro-entreprise puisque l’intégralité des démarches administratives et comptables sont gérées par la société de portage salarial.
💡
Astuce :
Vous hésitez entre devenir freelance ou salarié porté ?
Enfin, la SASU et l’EURL sont un peu plus complexes :
SASU : elle offre une grande flexibilité dans la rédaction des statuts et l'organisation de la société, ce qui permet une adaptation aux besoins spécifiques de l'entrepreneur. De plus, le président rémunéré bénéficie d'une protection sociale comparable à celle des salariés, hormis l'assurance chômage. Toutefois, la rémunération du président est soumise à des charges sociales importantes, environ 82 % du salaire net. De plus, la gestion comptable est beaucoup plus lourde qu’en micro-entreprise et en portage salarial ce qui peut nécessiter le recours à un expert-comptable, entraînant des frais supplémentaires.
EURL : sa création nécessite des formalités telles que la rédaction de statuts et l'immatriculation, impliquant des coûts initiaux. Elle permet de déduire les frais professionnels et n'impose pas de plafond de chiffre d'affaires, offrant une flexibilité pour le développement de l'activité. Le gérant, souvent l'associé unique, est affilié au régime des travailleurs non salariés (TNS), avec des cotisations sociales d'environ 45% du bénéfice à l’IR. Par défaut, l'EURL est soumise à l'impôt sur le revenu, mais une option pour l'impôt sur les sociétés est possible. Toutefois, la gestion administrative et comptable est plus lourde que celle d'une micro-entreprise, et les dividendes versés sont soumis à cotisations sociales.
Définition de l'offre de services
Plutôt que d’accepter toutes les missions, il est judicieux de se positionner sur un créneau précis. Une spécialisation permet de mieux se vendre et d’attirer des clients à forte valeur.
Vous pouvez adoptez une approche multicouche :
T-shaped expertise : combinez une expertise verticale profonde avec des compétences horizontales complémentaires.
Spécialisation par problématique plutôt que par secteur : positionnez-vous comme expert des "transformations digitales accélérées" ou des "redressements de projets critiques".
Niche temporelle : spécialisez-vous dans une phase spécifique des projets (cadrage, lancement, scaling ou clôture).
Expertise contextuelle : devenez le spécialiste des environnements complexes (multiculturels, multi-stakeholders, réglementés...).
Fixation du tarif
Déterminer son taux journalier moyen (TJM) nécessite une analyse du marché, de son niveau d'expérience et de la complexité des projets. Pour cela, la réalisation d’un business plan peut être grandement utile.
Selon une étude MALT, voici le TJM moyen des chefs de projet freelances :
0-2 ans d'expérience : TJM moyen de 368 €.
3-7 ans d'expérience : TJM moyen de 501 €.
8-15 ans d'expérience : TJM moyen de 664 €.
15 ans et plus d'expérience : TJM moyen de 795 €.
Vous pouvez également :
Mettre en place une tarification basée sur les résultats : indexer une partie de votre rémunération sur les objectifs atteints.
Mettre en place des modèles d'abonnement : proposer des forfaits mensuels incluant un certain volume d'accompagnement.
Proposer des bundles et packages : créer des offres combinées à forte valeur ajoutée.
Mettre en place une tarification dynamique : adapter vos tarifs selon la saisonnalité ou l'urgence.
À noter :
Construisez une stack cohérente plutôt qu'une collection d'outils disparates qui risquent de vous faire perdre du temps.
Conseils pour développer son activité de chef de projet freelance
Travailler son personal branding
La première étape cruciale pour travailler votre personal branding consiste à identifier ce qui vous rend vraiment différent :
Audit de singularité : Analysez votre parcours, votre expérience, vos compétences et vos valeurs pour identifier vos forces.
Matrice de différenciation : Croisez vos compétences techniques (méthodologies, outils) avec vos soft skills distinctifs et vos expériences sectorielles.
Test de l'ascenseur : Pouvez-vous expliquer en 30 secondes pourquoi un client devrait vous choisir plutôt qu'un autre chef de projet ?
Par exemple, plutôt que "chef de projet digital", positionnez-vous comme "accélérateur de transformation digitale pour PME industrielles en transition" si c'est votre force.
La seconde étape consiste à construire une narration mémorable.
Les humains retiennent les histoires, pas les CV :
Storytelling de parcours : Transformez votre trajectoire professionnelle en récit captivant avec obstacles surmontés et leçons apprises.
Signature narrative : Développez une métaphore ou analogie personnelle qui illustre votre approche (ex : "Chef d'orchestre de l'innovation").
Success stories quantifiées : Documentez vos réussites avec des résultats concrets ("Réduction de 40% des délais de mise sur le marché").
Votre histoire doit résonner émotionnellement tout en démontrant votre expertise.
Troisième étape, créez un écosystème de contenus stratégiques. Le contenu est la pierre angulaire de votre crédibilité :
Content pillar strategy : Identifiez 3-5 thématiques centrales où vous pouvez démontrer une expertise pointue.
Formats diversifiés : Adaptez votre contenu à différents canaux (articles de fond sur LinkedIn, threads Twitter pour les insights rapides, études de cas sur votre site).
Chaque contenu doit apporter une véritable valeur ajoutée à votre audience cible et non simplement parler de vous.
Prenez le temps de créer un portfolio convaincant afin de dévoiler vos compétences à vos prospects et trouver vos premiers clients.
Enfin, cultivez une identité visuelle cohérente :
Système d'identité : Développez une palette de couleurs, une typographie et des éléments graphiques cohérents.
Photographie professionnelle : Investissez dans des portraits qui reflètent votre personnalité professionnelle.
Templates personnalisés : Créez des modèles distinctifs pour vos présentations, documents et communications.
Cette cohérence visuelle renforce la reconnaissance immédiate de votre marque personnelle.
À noter :
Pensez à structurer votre profil (ex : linkedin, instagram, site web) avec des mots-clés stratégiques pour être mieux référencé.
Prospection et réseau
80 % des missions sont trouvées grâce au réseau professionnel. Participer à des événements, rejoindre des groupes LinkedIn et interagir avec d’autres freelances peut ouvrir de nombreuses opportunités.
Pensez également à :
Établir des relations win-win avec des freelances aux compétences complémentaires.
Intervenir comme speaker ou expert dans des événements sectoriels stratégiques.
Devenir à la fois mentor et mentoré pour maximiser votre développement.
Demander des recommandations à vos clients.
S’entourer des bons outils
Vous pouvez utiliser des outils comme :
Trello, Asana, Notion pour la gestion de projet.
Slack ou Discord pour la communication au sein de l’équipe et la relation avec les clients.
Plateformes de mise en relation entre freelance et clients (Malt par exemple).
Intégrer des assistants IA dans votre workflow pour déléguer les tâches routinières.
Jump Open, par exemple, pour avoir un outil tout-en-un sur la partie facturation, comptabilité et administratif afin de faciliter grandement l’organisation et le suivi de votre activité.
Épargner et anticiper les périodes creuses
Les freelances doivent prévoir une réserve financière pour couvrir les périodes sans mission. Une bonne gestion de trésorerie permet de pallier l’irrégularité des revenus.
Vous pouvez par exemple mettre en place ces différents systèmes :
Business model hybride : combinez services, produits digitaux et revenus passifs.
Lissage contractuel : négociez des engagements de longue durée avec paiements échelonnés.
Revenue stacking : superposez différentes sources de revenus (conseil, formation, création de contenu...)
Modèles de revenus récurrents : développez des offres de type retainer ou abonnement.
💡
Astuce :
La solution Jump propose le lissage du salaire et la mise en place d’une réserve financière que vous pourrez percevoir en cas de baisse d’activité.
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