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Fixer ses tarifs en micro-entreprise : Nos conseils

Fixer ses tarifs en micro-entreprise : Nos conseils

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Vous êtes auto-entrepreneur et vous souhaitez fixer des prix justes et compétitifs, tout en garantissant une rentabilité suffisante ?

Déterminer votre tarif revient à prendre en compte plusieurs éléments généraux pour s’assurer que le prix final soit cohérent, compétitif et suffisant pour couvrir vos charges.

La fixation de vos tarifs dépend également de votre type d’activité (prestation de service ou vente de produits) et du mode de calcul le plus adapté (tarif horaire ou tarif journalier moyen).

Comment fixer son tarif quand on est auto-entrepreneur ?

Les paramètres généraux à prendre en compte pour fixer ses prix

Certains paramètres de base sont à prendre en compte pour vous aider dans l’élaboration de votre tarif final.

Les coûts fixes et variables

L’auto-entrepreneur doit évaluer tous les coûts liés à son activité. L’objectif étant à la fin de répercuter ces coûts dans son tarif final, proposé au client.

Il existe deux types de coûts : les coûts fixes et variables.

Les coûts fixes sont les dépenses récurrentes que l’auto-entrepreneur doit payer chaque mois ou chaque année, quels que soient son volume d’activité ou le nombre de clients.

Ce sont les dépenses incompressibles comme :

  • Les assurances professionnelles ;
  • Les abonnements logiciels ;
  • Les charges diverses de type téléphone, internet… ;
  • La location d’un bureau, etc.

Les coûts variables quant à eux, évoluent en fonction du volume d’activité, du nombre de clients et du type de projets. On peut citer par exemples :

  • Les frais de déplacement (si vous devez vous rendre chez votre client) ;
  • Les frais de sous-traitance (pour une tâche spécifique par exemple) ;
  • L’achat de matériel (bureautique, etc) ;
  • L’achat de matières premières (perles pour un bijoutier, bois pour un menuisier…) ;
  • Les frais de prospection commerciale (publicités…), etc.
⚠️

Attention

Vous devez également intégrer dans vos coûts, les cotisations sociales dont vous devez vous acquitter chaque mois ou chaque trimestre. Par ailleurs, les taux de cotisations sociales auto-entrepreneur ont augmenté considérablement à partir de 2024.

La concurrence

Pour vous aider à déterminer votre tarif, vous pouvez également observer les prix pratiqués par des concurrents dans le même secteur d’activité que vous. Examinez leurs tarifs pour des services ou produits similaires aux vôtres.

Pensez à prendre en compte les différences de qualité, d’expérience et de notoriété entre vous et vos concurrents. Par exemple, un prestataire ayant plusieurs années d'expérience et une forte réputation pourra justifier de tarifs plus élevés.

Regarder les prix pratiqués par la concurrence vous permet de vous aligner sur des pratiques standards, tout en évitant des tarifs excessivement bas ou élevés.

Les objectifs financiers personnels

Pour définir votre tarif, vous devez également établir votre objectif de revenu mensuel. Celui-ci doit couvrir vos besoins personnels et professionnels. Il faut aussi que vous preniez en compte vos périodes d’inactivité ou de baisse d’activité, qui peuvent être fréquentes dans la vie d’un indépendant.

Quid s’il s’agit d’un service ?

Lorsque votre activité concerne la prestation de services, comme le conseil, la formation ou les prestations techniques (développement informatique par exemple), plusieurs éléments spécifiques viennent s’ajouter aux paramètres généraux pour vous aider à déterminer votre tarif.

Le niveau d’expertise

Plus le service que vous proposez requiert un niveau de compétence élevé ou spécialisé, plus votre tarif peut être ajusté à la hausse.

Un expert dans son domaine peut valoriser ses prestations par une tarification supérieure à celle d’un débutant.

👉 Exemple : un consultant spécialisé dans le domaine de la finance, qui exerce depuis plus de 10 ans, peut facilement proposer des tarifs 3 à 4 fois supérieurs à un débutant.

La durée de la prestation

Il est important d’évaluer le temps total que vous allez consacrer au projet.

Celui-ci comprend les phases de préparation, de communication avec le client, de réalisation de la prestation et de suivi. En prenant en compte toutes ces étapes, vous évitez ainsi de sous-estimer le coût réel du service.

La personnalisation du service

Un service standardisé peut être facturé à un tarif inférieur à un service sur-mesure. Si le service nécessite une adaptation poussée aux besoins spécifiques du client, vous pouvez envisager un ajustement tarifaire pour cette personnalisation.

Quid s’il s’agit d’un produit ?

Dans le cadre de la vente d’un produit, qu’il soit artisanal ou numérique, de nouveaux paramètres de tarification sont à prendre en compte.

Le coût de revient

Il est primordial de calculer le coût de production de votre produit.

Celui-ci inclut les matières premières, le temps de fabrication, le packaging et les éventuels frais d’expédition.

Ce calcul permet de déterminer un prix de base en dessous duquel l’auto-entrepreneur ne doit pas descendre pour éviter les pertes.

👉 Exemple, si vous vendez des bijoux :

  • Matières premières : 10 € (perles, fil, fermoir) ;
  • Temps de fabrication : 2 heures, valorisée à 15 € de l’heure ;
  • Packaging : 2 € ;
  • Frais d’expédition : 3 €.

Votre coût de revient total est de 45 €.

La concurrence et le positionnement

La comparaison de vos prix avec ceux pratiqués par la concurrence, pour des produits similaires, permet de positionner votre produit dans une fourchette de prix réaliste.

Vous pouvez aussi choisir de vous démarquer en ajustant le tarif, pour valoriser un aspect unique ou exclusif de votre produit.

👉 Exemple : Vous vendez des t-shirts personnalisés. Vous constatez que la plupart de vos concurrents les proposent entre 20 € et 25 €. Cependant, votre produit se distingue par une qualité supérieure et des designs originaux réalisés par des artistes locaux.

Pour refléter cette valeur ajoutée, vous décidez de fixer votre prix à 30 €. Ce positionnement tarifaire vous permet de justifier un prix plus élevé.

Les modes de calcul pour fixer ses tarifs en micro-entreprise

Pour calculer son tarif en micro-entreprise, l’auto-entrepreneur peut opter pour différentes méthodes. Les plus utilisées sont le tarif horaire et le taux journalier moyen (TJM). Chacune de ces méthodes présente des avantages et peut s’adapter à des types de prestations spécifiques.

Le tarif horaire

Le tarif horaire est utilisé dans de nombreuses professions indépendantes, notamment pour les prestations de courte durée ou les missions ponctuelles.

Le tarif horaire représente le montant que vous facturez pour chaque heure de travail réalisée.

Comment alors le déterminer ?

  • Vous devez d’abord établir vos besoins financiers mensuels.
  • Vous devez ensuite calculer l’ensemble de vos dépenses professionnelles (les coûts fixes et variables), sans oublier les charges sociales et fiscales. Vous ajoutez ces charges à votre revenu souhaité.
  • Vous divisez enfin le montant total par le nombre d’heures travaillées.

👉 Par exemple, un auto-entrepreneur souhaite générer un revenu net mensuel de 2 000 euros. Il estime ses charges par mois à :

Il prévoit environ 100 heures de travail facturable par mois. Il devra donc fixer un tarif horaire d’environ 26 euros.

💡

Astuce

Pour anticiper les périodes sans activités et vos périodes de congés, vous pouvez augmenter votre tarif horaire de 10 à 20 %. En effet, en tant qu’auto-entrepreneur, chaque période non travaillée est une période non rémunérée.

Le tarif journalier (TJM)

Le tarif journalier moyen (TJM) est une autre méthode largement répandue, surtout dans les secteurs nécessitant une prestation sur plusieurs jours, comme le consulting, le développement web, ou la formation.

Le calcul du TJM part du même principe que le tarif horaire, mais se base sur une estimation du nombre de jours travaillés dans le mois ou l’année. Il prend en compte les mêmes paramètres de coûts et d’objectifs financiers, mais en les ajustant pour une base journalière.

Supposons qu’un auto-entrepreneur vise un revenu brut de 4 000 euros par mois, et qu’il estime pouvoir réaliser 10 jours de mission facturables par mois. Le TJM recommandé serait donc de 400 euros pour atteindre cet objectif.

Cette méthode permet de simplifier la facturation des projets de plusieurs jours et de valoriser une journée entière de travail, en évitant les calculs d’heures. Elle est idéale pour des projets de moyen et long terme, où l’auto-entrepreneur peut se concentrer pleinement sur un projet sans jongler entre plusieurs clients.

En revanche, le TJM peut être un frein pour des clients aux budgets serrés, surtout pour des missions de courte durée ou nécessitant peu de jours de travail. Il nécessite aussi une planification rigoureuse des jours travaillés pour éviter les périodes non facturables.

Par Emma Proust

Emma Proust est diplômée d'un Master II en droit de la propriété intellectuelle et management général.

Publié le 11/15/2024 - Mis à jour le 11/15/2024

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