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Comment se lancer en auto-entrepreneur en dropshipping ?

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Faire du dropshipping en auto-entreprise
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Avez-vous choisi le bon statut ?

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Le dropshippping a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années. Parfois décrié comme un modèle opaque pour les consommateurs, parfois reconnu comme un système d’approvisionnement performant et accessible, le dropshipping reste une pratique commerciale en tout point légale. Il s’agit même d’un modèle largement démocratisé auprès des commerçants en auto-entreprise, car avantageux pour débuter dans le commerce. Voici pourquoi choisir ce statut juridique…

Dropshipping et auto-entrepreneur : définition et fonctionnement

Le principe du dropshipping

Le principe du dropshipping est simple :

un client passe une commande auprès d’un commerçant ;

le commerçant transmet cette commande auprès de son fournisseur ;

le fournisseur envoie directement la commande au client du commerçant.

En d’autres termes, les produits ne transitent pas entre les mains du commerçant avant d’être livrés. Ils sont directement expédiés par le fournisseur, qui est généralement un grossiste ou un industriel. Les commandes sont donc effectuées sur une boutique en ligne gérée par le commerçant et ne peuvent être honorées directement dans une boutique physique.

Les avantages et inconvénients

Comme dans tout modèle commercial, le dropshipping présente son lot d’avantages et d’inconvénients. Face à cet arbitrage, ce système est à privilégier pour les commerçants débutants qui souhaitent limiter le risque financier.

En effet, les principaux avantages du dropshipping sont :

l’absence de stock auprès du commerçant, ce qui évite de devoir payer à l’avance les marchandises avec le risque d’invendus, de louer et payer un local commercial ou un entrepôt pour stocker les produits et supporter divers risques (ex. : vol, détérioration) durant son stockage ;

la possibilité de proposer une large gamme de produits dès les premiers mois d’activité, afin d’attirer une plus large clientèle sans devoir gérer le stockage et surtout la logistique de plusieurs centaines de références produits.

Les principaux points faibles recensés par les commerçants en dropshipping sont les suivants :

l’absence de contrôle sur la qualité des produits et des délais de livraison (dans la plupart des cas);

un service client parfois compliqué à gérer face à des problèmes de logistique venant du fournisseur et pour lesquels le commerçant n’a pas la mainmise ;

une concurrence de plus en plus forte, pouvant nécessiter de rogner sur sa marge afin de rester concurrentiel.

Tout l’enjeu pour un commerçant souhaitant axer son business plan sur le dropshipping est de choisir des fournisseurs fiables et réactifs en cas de problème de livraison. De même, le service client doit être irréprochable avec une communication transparente auprès des clients.

Créer son entreprise de dropshipping : micro-entreprise ou autre statut ?

Les différents statuts envisageables

Il existe plusieurs statuts juridiques permettant d’exercer une activité de dropshipping en toute légalité :

la micro-entreprise qui permet de commencer une activité commerciale sans toute la lourdeur administrative et comptable d’une entreprise au régime réel ou d’une société ;

l’entreprise individuelle, qui présente l’avantage de ne pas avoir de plafonds de chiffre d’affaires contrairement à la micro-entreprise et qui offre la possibilité de déduire le montant réel des frais professionnels de son chiffre d’affaires imposable ;

la SASU et l’EURL, qui sont des sociétés gérées par un seul associé et qui offrent l’avantage de pouvoir facilement s’associer par la suite sans devoir liquider et créer une nouvelle société.

Pourquoi opter pour le « statut » d’auto-entrepreneur ?

Les principaux atouts de l’auto-entreprise pour faire du dropshipping sont les suivants :

une création simplifiée du statut d’auto-entrepreneur directement en ligne sur le guichet unique de formalités des entreprises (site de l’INPI) ;

des obligations comptables réduites (tenue d’un livre des recettes encaissées, possibilité de bénéficier du régime d’exemption d’application de la TVA) ;

des cotisations sociales en micro-entreprise peu élevées par rapport aux autres statuts juridiques (12,3 % du chiffre d’affaires brut pour une activité commerciale de dropshipping) ;

la possibilité de cumuler le statut d’auto-entrepreneur avec un autre statut pour exercer une autre activité que celle du dropshipping (salarié, associé d’une société, portage salarial…), afin de se garantir des revenus complémentaires le temps de s’assurer que l’activité de dropshipping est rentable.

Attention

L’auto-entreprise est adaptée pour débuter en dropshipping, mais présente rapidement ses limites. Vous serez en effet restreint par un plafond de chiffre d’affaires en micro-entreprise et vous ne pourrez pas déduire le montant réel de vos frais professionnels (ex. : abonnement de l’hébergeur et nom de domaine de la boutique en ligne).

Se lancer en dropshipping en auto-entrepreneur : démarches et obligations

Les démarches administratives à réaliser

Bien que le statut de la micro-entreprise soit apprécié pour sa gestion simplifiée, il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre de démarches administratives sont à effectuer avant de débuter son activité :

créer sa micro-entreprise sur le guichet unique de formalités des entreprises (site de l’INPI) en choisissant le code APE 4791B “Commerce de détail sur Internet” ;

créer un compte sur le site de l’URSSAF réservé aux auto-entrepreneurs, afin de pouvoir déclarer son chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trimestres et payer ses cotisations sociales ;

créer un compte professionnel sur le site des impôts, afin de pouvoir payer la CFE pour votre auto-entreprise et la TVA si vous appliquez la TVA sur vos ventes ;

ouvrir un compte bancaire dédié pour votre micro-entreprise, démarche qui est obligatoire uniquement si vous dépassez les 10 000 € de chiffre d’affaires brut annuel sur 2 années consécutives ;

créer une boutique en ligne qui respecte toutes les obligations légales concernant la gestion d’un site internet commerçant (CGV, CGU, mentions légales, RGPD, droit de rétractation).

Les différentes obligations fiscales et sociales

Dès qu’un auto-entrepreneur commence à réaliser ses premières ventes, ce dernier doit s’acquitter de différentes obligations fiscales et sociales :

respecter le plafond de chiffre d’affaires de la micro-entreprise pour continuer à bénéficier du régime micro-fiscal et micro-social (188 700 € annuels brut pour les commerçants) ;

déclarer les revenus générés par le dropshipping sur sa déclaration annuelle de revenus et faire un choix entre le régime classique micro-fiscal ou le versement forfaitaire libératoire de l’impôt (sous conditions) ;

déclarer son chiffre d’affaires mensuel ou trimestriel sur le site de l’URSSAF - y compris lorsque le chiffre d’affaires est 0 - puis payer les cotisations sociales (12.3 % du chiffre d’affaires brut pour les commerçants) ;

respecter le seuil de TVA pour bénéficier du régime de franchise en base de TVA (85 000 € annuels brut pour les commerçants) ou déclarer la TVA en cas de dépassement du seuil de TVA ou d’une demande express d’application de la TVA sur les ventes au service des impôts des entreprises (SIE) ;

faire la déclaration initiale de la cotisation foncière des entreprises (CFE) pour votre micro-entreprise la première année d’activité, puis payer la CFE chaque année sauf si un cas d’exonération s’applique au commerçant.

Les principales obligations comptables, fiscales et sociales peuvent être réalisées par l’auto-entrepreneur lui-même sans devoir faire appel à un comptable ou un expert-comptable. Cependant, en cas de difficultés, il est conseillé de se faire accompagner par un professionnel pour éviter tout redressement fiscal.

Par Audrey Roy

Audrey Roy est diplômée d'un master II en droit de l'entreprise.

Publié le 2/24/2025 - Mis à jour le 2/25/2025

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