Micro-Entrepreneur en Commerce : Le Guide
Avez-vous choisi le bon statut ?
- AE, SASU, EURL, portage, etc.
- Quelle protection sociale
- Calcul des charges et taxes
- Simulation financière
Le statut d’auto-entrepreneur est particulièrement adapté pour démarrer une activité commerciale grâce à sa simplicité administrative, sa fiscalité avantageuse et la possibilité de tester une idée sans trop de risques financiers.
Que vous souhaitiez acheter et revendre des produits, fabriquer et commercialiser vos créations, ou transformer des marchandises, ce cadre légal offre une grande flexibilité. Avant de vous lancer, il est essentiel de bien comprendre les types d’activités commerciales possibles et les différentes démarches à effectuer, comme la déclaration d’activité en ligne ou encore le choix des assurances adaptées.
Les différents types d’activités pour un auto-entrepreneur en commerce
Selon vos envies, vos compétences et votre projet, vous pourrez choisir parmi plusieurs types d’activités adaptées à ce statut, chacune ayant ses particularités et ses avantages.
L’achat et la revente en l’état
Ce type d’activité consiste à acheter des produits finis (vêtements, objets de décoration, etc) auprès de grossistes, de fabricants ou de distributeurs pour les revendre sans apporter de modifications. Il s’agit du modèle classique du commerce, souvent prisé pour sa simplicité et sa rapidité de mise en œuvre. L’achat en gros permet généralement de bénéficier de prix réduits, ce qui laisse une marge bénéficiaire intéressante lors de la revente.
Bon à savoir
Si vous pratiquez l'achat-revente de manière occasionnelle (par exemple, vendre des articles de seconde main en ligne de temps en temps), vous n'êtes pas obligé de créer un statut d'auto-entrepreneur ni de déclarer vos revenus, à condition que vos ventes restent non professionnelles et n'atteignent pas un chiffre d'affaires significatif (généralement moins de 3 000 € par an).
Exemples de métiers que vous pouvez exercer :
Vendeur de vêtements en ligne ou en boutique ;
Commerçant de produits électroniques ;
Revendeur de livres, jouets ou accessoires.
Ce modèle est particulièrement adapté si vous souhaitez démarrer rapidement, car il ne nécessite pas de compétences techniques spécifiques pour fabriquer ou transformer des produits. Il suffit de sélectionner un fournisseur fiable, de constituer un stock ou de travailler en dropshipping (si vous ne souhaitez pas gérer de stock), et de mettre en place votre canal de vente, qu’il s’agisse d’une boutique en ligne, d’un marché local, ou d’un point de vente physique.
Bon à savoir
Vous devrez respecter les plafonds de chiffre d'affaires en auto-entreprise, fixés par la législation. Pour les activités commerciales, le seuil annuel de chiffre d'affaires est de 188 700 € pour 2025. Si vous dépassez ce seuil, vous devrez opter pour un autre statut juridique, comme une société, et quitter le régime de l'auto-entreprise.
L’achat, la fabrication et la revente
Dans ce type d’activité, l’auto-entrepreneur se distingue par la création de ses propres produits avant de les vendre. Cela nécessite des compétences spécifiques en fabrication ou en artisanat.
Exemples de métiers que vous pouvez exercer :
Fabricant et vendeur de bijoux faits main ;
Artisan créateur de meubles ou objets décoratifs ;
Fabricant de produits alimentaires (confitures, chocolats, etc.).
Ce modèle permet de valoriser un savoir-faire unique et de répondre à une demande croissante pour des produits authentiques et personnalisés. Il offre aussi une grande liberté créative : vous pouvez innover, expérimenter de nouvelles idées et adapter vos produits aux besoins spécifiques de vos clients.
Par ailleurs, la fabrication artisanale permet souvent de justifier des prix plus élevés grâce à la qualité et au caractère exclusif de vos produits.
Enfin, ce modèle peut s’appuyer sur des circuits de distribution variés : marchés, boutiques en ligne, ventes en direct ou partenariats avec des magasins locaux.
L’achat, la transformation et la revente
Dans ce cas, l’entrepreneur achète des matières premières ou des produits semi-finis (tissus, pièces détachées, planches de bois, etc), les transforme et les revend. Cela nécessite des compétences techniques spécifiques ou un savoir-faire particulier permettant d’ajouter de la valeur à un produit existant.
Le processus de transformation, qu’il soit manuel ou mécanique, permet de créer des produits uniques et adaptés à une clientèle ciblée.
Exemples de métiers que vous pouvez exercer :
Torréfacteur de café qui transforme les grains verts ;
Confectionneur de textiles à partir de tissus bruts ;
Restaurateur de meubles anciens.
Ce modèle offre une marge de création importante et permet de se différencier sur le marché. Il valorise l’artisanat et l’expertise technique, ce qui peut justifier des prix plus élevés en raison de la valeur ajoutée apportée au produit.
De plus, cette approche permet de répondre à des besoins spécifiques des clients, qu’il s’agisse de personnalisation, de qualité supérieure ou de durabilité. C’est également un excellent moyen de s’adapter aux nouvelles tendances du marché, par exemple en misant sur des matériaux écologiques ou des procédés respectueux de l’environnement.
Tableau récapitulatif
Type d’activité | Description | Exemples de métiers | Avantages | Points clés à considérer |
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Achat et revente en l’état | Acheter des produits finis et les revendre sans modification |
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Achat, fabrication et revente | Créer des produits à partir de matières premières |
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Achat, transformation et revente | Modifier ou améliorer un produit ou une matière semi-finie avant de le revendre |
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Bon à savoir
Lorsque vous exercez une activité d’achat, fabrication et revente ou achat, transformation et revente, votre activité est à la fois artisanale (si vous créez ou transformez manuellement les produits) et commerciale (lorsque vous les vendez).
Comment devenir auto-entrepreneur en commerce ?
Le statut d'auto-entrepreneur est une option idéale pour se lancer dans une activité commerciale, car il simplifie considérablement les démarches administratives. Voici les étapes à suivre pour devenir auto-entrepreneur en commerce.
Choisir une activité et évaluer sa faisabilité
Avant de vous lancer, il est essentiel de bien définir l’activité commerciale que vous souhaitez exercer. Cela commence par identifier le type d’activité. Ensuite, analysez votre marché cible : qui sont vos clients, quels sont leurs besoins et comment votre offre peut-elle y répondre ? Il est aussi important de sonder la concurrence pour identifier vos atouts et points de différenciation. Enfin, évaluez la faisabilité de votre projet en termes de budget, de compétences et de temps à investir.
Effectuer les démarches d’immatriculation
Une fois que vous avez bien défini votre projet et choisi votre activité commerciale, il est temps de vous immatriculer pour démarrer votre activité.
Depuis la mise en place du Guichet Unique des Entreprises, les démarches sont simplifiées et se font en ligne, sur un seul et même site. Voici les étapes à suivre :
1. Déclaration de l’activité :
Pour vous immatriculer, il vous suffit de vous rendre sur le site du Guichet Unique des Entreprises, qui regroupe les démarches administratives liées à la création d'entreprise. Vous devrez créer un compte et remplir un formulaire en ligne en précisant votre activité commerciale. Le site vous guidera tout au long du processus et vous permettra de choisir votre statut juridique (auto-entrepreneur) et la catégorie correspondant à votre activité (commerciale, artisanale, etc.).
2. Documents nécessaires :
Pendant l'immatriculation, vous devrez fournir des informations personnelles (nom, prénom, adresse, etc.), ainsi que des détails sur votre activité (description, secteur, lieu d’exercice). Il vous sera également demandé de fournir une pièce d'identité et, selon le cas, d'autres documents justificatifs comme un justificatif de domicile.
3. Numéros SIRET et APE :
Une fois l'immatriculation validée, vous recevrez un numéro SIRET pour votre activité d’auto-entrepreneur ainsi qu’un code APE. Le numéro SIRET est un identifiant unique pour votre entreprise, indispensable pour effectuer toutes vos démarches administratives, comme la facturation ou la déclaration de vos revenus. Le code APE quant à lui précise la nature exacte de votre activité (par exemple : "Commerce de détail" ou "Rédaction et traduction").
Ces démarches sont généralement gratuites et rapides, et vous pouvez commencer à exercer votre activité dès que vous avez reçu vos informations d'immatriculation.
Bon à savoir
En choisissant le statut de micro-entrepreneur, vous êtes soumis à la fois au régime micro-fiscal et au régime micro-social. Cela signifie que vos impôts et cotisations sociales sont calculés sur votre chiffre d’affaires, sans tenir compte de vos charges réelles. Le micro-fiscal vous permet de bénéficier d’un prélèvement simplifié, tandis que le micro-social entraîne un paiement des cotisations sociales proportionnel à vos revenus.
Ouvrir un compte bancaire professionnel (facultatif selon le chiffre d’affaires)
Bien qu'il ne soit pas obligatoire si votre chiffre d’affaires est inférieur à 10 000 € pendant deux années consécutives, il est fortement recommandé d’ouvrir un compte bancaire professionnel dédié à votre activité. Cela vous permet de séparer clairement vos finances personnelles et professionnelles, ce qui simplifie la gestion financière et garantit une meilleure transparence lors de vos déclarations fiscales.
Souscrire aux assurances nécessaires
Certaines assurances sont indispensables pour protéger votre activité et vos clients. La responsabilité civile professionnelle (RC Pro) est l’une des plus importantes pour les auto-entrepreneurs. Elle couvre les risques liés à votre activité, comme les erreurs ou omissions pouvant nuire à un client. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire dans toutes les situations, elle est fortement recommandée, notamment si vous offrez des services intellectuels ou si vous êtes en contact avec des clients.
FAQ
Le « statut » d’auto-entrepreneur est-il adapté pour une activité de commerce en boutique ?
Oui ce statut est tout à fait adapté à une activité de commerce en boutique. Toutefois, si votre projet nécessite de gros investissements ou implique des charges importantes, d'autres formes juridiques pourraient être plus adaptées (SASU, EURL, etc).
Faut-il avoir un nom commercial en micro-entreprise ?
Non, ce n’est pas obligatoire d’avoir un nom commercial en auto-entreprise. Vous pouvez exercer sous votre nom propre, mais un nom commercial peut aider à mieux valoriser votre marque.
Quelles formations pour avoir une activité commerciale en auto-entrepreneur ?
Aucune formation obligatoire n’est requise pour devenir auto-entrepreneur en commerce, mais certaines sont recommandées. Exemples : formation en gestion, cours de vente, marketing ou e-commerce ou encore des formations spécifiques à votre secteur (exemple : dropshipping, gestion de boutique) peuvent booster vos compétences.
Existe-t-il des aides pour lancer son activité commerciale en micro-entreprise ?
Oui, des aides à destination des auto-entrepreneurs existent, comme l’ACRE qui permet une exonération partielle de charges sociales durant votre première année ou encore l’ARCE qui permet le versement anticipé d’une partie de vos allocations chômage.
Quelles différences entre une activité commerciale en auto-entrepreneur et une activité artisanale ?
Une activité artisanale implique une intervention manuelle ou technique (exemple : plombier), alors qu’une activité commerciale concerne l’achat-revente.
Quelles différences entre une activité commerciale en auto-entrepreneur et une activité de prestations de services ?
La différence réside dans la nature de l’activité : une activité commerciale implique l’achat et la revente de biens physiques (ex. vêtements, accessoires), tandis qu’une prestation de services concerne la réalisation d’un travail immatériel (exemples : consultant, développeur). Les plafonds de chiffre d’affaires diffèrent : 188 700 € pour le commerce contre 77 700 € pour les services. Les obligations administratives et fiscales restent identiques, mais la classification détermine le code APE et les déclarations.
Quelles différences entre une activité commerciale en auto-entrepreneur et une activité libérale ?
Les activités libérales reposent sur des prestations intellectuelles ou techniques (exemple : avocat). Les libéraux dépendent souvent de la CIPAV pour leur régime social, contrairement aux commerçants.
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