Tout comprendre sur le portage salarial dans le BTP

Le portage salarial représente un régime hybride entre le salariat et l’entrepreneuriat. Aujourd’hui principalement connu dans le milieu de l’informatique, le portage salarial est également présent dans le BTP.

Voyons en détail quels sont les avantages du portage salarial en BTP.

Comment fonctionne le portage salarial en BTP ?

Le portage salarial représente une relation tripartite entre :

• la société de portage salarial, qui conclut un contrat de travail avec le salarié porté et un contrat commercial de prestation de portage salarial avec les clients du salarié porté ;
• le salarié porté, qui propose librement ses prestations auprès de clients tout en étant salarié de l’entreprise de portage salarial ;
• les clients du salarié porté, qui choisissent librement le salarié porté comme prestataire et qui paient la prestation directement auprès de la société de portage salarial.

La société de portage salarial n’a pas pour rôle de proposer des missions à ses salariés portés. Dans les faits, un salarié porté doit constituer sa clientèle comme n’importe quel entrepreneur. Ce dernier peut librement choisir pour qui il travaille, mais également quand, où et comment il travaille. Cependant, le salarié porté bénéficie d’un contrat de travail en CDI ou en CDD, avec tous les avantages qui s’y rattachent (ex.: sécurité sociale, assurance chômage, facilité d’emprunt bancaire…).

La société de portage salarial vient ici apporter son concours dans la rédaction des contrats de prestation de services. De même, c’est la société de portage salarial qui gère les tâches administratives et comptables inhérentes à l’activité du salarié porté (ex.: édition et envoi des devis et factures, paiements des cotisations sociales…). La relation entre le salarié porté et la société de portage salarial est régie par le Code du travail.

Métiers du BTP à exercer en portage salarial

Plusieurs métiers du BTP peuvent être exercés en portage salarial. Il s’agit notamment des profils cadres comme :

• les ingénieurs et techniciens en génie civil ;
• les ingénieurs en bureau d’étude ;
• les chefs de projets ;
• les architectes d’intérieur ;
• les consultants en maîtrise d’œuvre ;
• les auditeurs dans le BTP ;
• etc.

A contrario, les métiers tels que maçon, couvreur, électricien, plombier, etc., ne peuvent pas être exercés en tant que salarié porté.

Avantages de ce statut dans le bâtiment

Le portage salarial présente bon nombre d’avantages pour celles et ceux souhaitant bénéficier de la liberté d’entreprendre tout en ayant les droits protecteurs du statut de salarié. Un salarié porté dans le bâtiment peut ainsi :

• choisir ses clients, ses chantiers et ses conditions de travail ;
• négocier librement ses tarifs auprès de ses clients ;
• bénéficier de la protection sociale attachée au statut de salarié (ex.: assurance chômage, arrêt de travail indemnisé en cas d’accident du travail sur un chantier…) ;
• se délester des tâches administratives et comptables (ex.: édition et envoi des factures au client, suivi du paiement des factures, paiement des cotisations sociales, déduction des frais professionnels tels que l’achat d’un casque et de chaussures de sécurité…) auprès des professionnels de la société de portage salarial ;
• bénéficier des assurances et partenariats avantageux et négociés par la société de portage salarial (ex.: mutuelle d’entreprise, prévoyance santé, RC Pro…) ;
• obtenir plus facilement un crédit sous le statut de salarié en CDI et avec une justification de ses revenus sous la forme de fiches de paie.

Le statut de salarié porté permet ainsi de concilier les avantages de l’entrepreneuriat et du salariat.

Quelles assurances et quels atouts juridiques dans ce secteur ?

Tout l’attrait du portage salarial réside également dans les contrats d’assurance négociés par les sociétés de portage salarial ainsi que dans les droits attachés à ce statut, avec par exemple :

• une garantie financière obligatoirement souscrite par toute société de portage salarial, afin de protéger les salariés portés contre une éventuelle faillite de leur société de portage salarial et ainsi garantir le versement des salaires et des indemnités ainsi que le paiement des cotisations sociales (article L1254-26 du Code du travail) ;
• un congé maternité et un congé paternité dont le mode de calcul tient compte du salaire effectif versé, ce qui permet possiblement de bénéficier d’un montant d’indemnités versées à ce titre plus élevé que le forfait prévu pour les micro-entrepreneurs par exemple ;
• un accès facilité au crédit immobilier avec un CDI, par rapport aux entrepreneurs individuels ;
• une possible déduction des frais professionnels de son revenu imposable, ce qui n’est pas possible en micro-entreprise ;
• un régime de retraite plus avantageux par rapport à celui des entrepreneurs individuels ;
• la constitution d’une réserve financière par le prélèvement d’un certain pourcentage sur le chiffre d’affaires du salarié porté, afin de pallier d’éventuelles fluctuations de revenus et ainsi garantir une stabilité financière dans les revenus versés chaque mois.

FAQ

Comment calculer son salaire en portage salarial ?

Votre salaire en portage salarial dépend du chiffre d’affaires que vous réalisez chaque mois, du montant de vos frais professionnels, du montant des charges patronales et salariales ainsi que de la commission ou de l’abonnement appliqué par la société de portage salarial au titre des différents frais de gestion.

Vous pouvez utiliser un outil de simulation de votre salaire en portage salarial pour obtenir dès à présent une estimation.

Pourquoi choisir Jump ?

L’un des principaux avantages de Jump est l’application d’un abonnement fixe au titre des frais de gestion. Tout salarié porté peut ainsi anticiper sereinement ses revenus, sans payer de fortes sommes par l’application d’une commission sur le chiffre d’affaires.

Pour l’instant, Jump ne propose pas de contrat de travail dans le cadre du portage salarial auprès des professionnels du secteur BTP.

Sources :

• article L1254-2 du Code du travail ;
• article L1254-26 du Code du travail.